Basilisk - Kouga Ninpou Cho, une série de Gonzo, or j'aime les séries Gonzo (en général). Donc j'attend que cette série me satisfasse au plus au point, vu la crise de bonnes séries visionnées que je traverse.
Ben non, y a pas, Gonzo m'a trahi. Bon non pas que ça soit nul et irregardable, non, on a pas atteint encore ce degré de nullité, mais quand même.
Tout d'abord, commençons par le petit topo qui résume la série. Deux clans qui s'affrontent, un(e) chef héro dans chacun de ces deux camps, sous air de mariage forcé. Wouahhhhh, franchement quel scénario. Je pense que cette histoire a été proposée par Max Pécas, avec à la réalisation Luc Besson, et allez, au dialogue celui qui a fait Gundam Seed. Voilà qui va nous donner une bouillie assez indigeste, avec une question : Comment vont-ils faire tenir l'histoire pendant 26 épisodes sachant qu'on se doute assez facilement du final qui nous sera proposé.
Alors bon passé l'introduction assez incompréhensible par ses 2 dernières minutes (j'ai longtemps cru que c'était un Flash-back, vu l'absence de liens entre le 1er et le 2eme épisode) les 25 épisodes suivant vont être le théâtre d'affrontement entre 20 gugus, des hommes pour la plupart d'une mocheté repoussante (ah non tiens pas le héro, tu me diras un héro repoussant ça le ferait pas des masses) accompagnés par de charmantes donzelles qui elles - bizarrement - s'avèrent toutes être plutôt agréable au regard et j'y reviendrais tout à l'heure.
Bon tout d'abord, on va très vite le comprendre, le réalisme de la série se situe au niveau 0 , chacun des protagonistes étant dotés de super pouvoirs tous différents (sauf pour 2). Forcément ça donne des combats que les amateurs apprécieront mais qui m'ont laissés pour la plupart d'un hermétisme le plus total.
Le niveau technique qui entoure la série est spécial. En effet, on ne peut reprocher à la série de ne pas avoir un univers propre. Après on est amateur ou pas. En ce qui me concerne, j'ai trouvé que les personnages rivalisaient de laideurs, et que cette laideur était accrue lors des combats. L'animation est Gonzoesque donc de très bonne facture et c'est pas que j'ai pas envie de dire des trucs positifs sur Basilik, mais là je suis obligé de le reconnaître. La musique n'a pas d'intérêt intrinsèque et fait partie des nombreuses musiques sitôt entendues sitôt oubliées.
Un point très négatif de la série s'avérera être son coté Fan Service. Gonzo est connu pour avoir tendance à s'aligner sur cette tendance dans la plupart de ses séries, et là on ne peut que le regretter. Comme annoncé au dessus, nos jeunes demoiselles alignent des poitrines au volume très imposant. Ces mêmes poitrines que les réalisateurs vont chercher à nous montrer le plus souvent possible, et c'est à croire qu'une femme ninja ne peut se battre sans enlever la partie supérieure de son Kimono. Autre point qui m'a fortement agacé, cette tendance un peut malsaine des séries Japonaise (que l'on pourrait reprocher à de nombreux films occidentaux par ailleurs) à se délecter de nous montrer de nombreuses scènes de viols en insistant sur les visages féminins. En ce qui me concerne ce genre de scènes me dégoûtent fortement.
Le dernier point négatif, et non des moindres, va s'adresser au psychologique des personnages. Attention, j'ai dis psychologique, moi? J'ai du mal regarder la série parce que là.... entre des méchants pas beaux qui disent: "wouah les autres d'en face c'est des méchants pas beaux, tuons les", les 2 gentils mais séparés par leur appartenance a l'autre clan qui disent:"mais non, nous pourrions vivre en paix avec les autres" (à noter que le conflit dure depuis 400 ans, et qu'ils sont sans doute les seuls ayant eu cette brillante idée), des combats à la suite (j'aime les boucheries), les meurtres qui s'alignent.... le pire c'est que pas un instant on ne s'attache à un personnage, forcément, vu à la vitesse à laquelle ils clamsent. Du coup des flash-back se voulant drôles tombent comme des cheveux dans une soupe déjà bien froide.
Enfin la relation Gennosuke Kouga et Shilia sur laquelle pourtant repose toute une série, s'avère d'un intérêt proche du néant. Toujours est il qu'on sait à la fin que lui aime bien jouer de la flûte (faut aimer, c'est spécial) et que la miss aime bien danser dessus, à ceci près que pour elle , le mot danser équivaut à agiter à 2 à l'heure deux pauvres éventails. Ca doit être une question de goût et culture artistique à ce niveau. Ah oui, il parait qu’ils s’aiment aussi malgré le poids de leur généalogie et de leur devoir (dont on se fout éperdument en fait)
A la fin de la série (ah oui, notez également 2 épisodes résumés qui comme d'habitude ne servent qu'a remplir les espaces vides d'une saison) on se dit, ben oui c'est cool, mais en fait je m'en fout de ces deux clans moi, pourquoi je regarde ça?
Hé oui trop tard jeune padawan, le mal est fait.