Date a Live pourrait s’apparenter un trip sous champignon hallucinogène (non pas que je sache vraiment, mais c’est l’idée que je m’en fait). Mais attention, dans le domaine de la japanimation (et ça fait toute la différence).
De la même façon que diverses substances peuvent effacer les souvenirs, je ne me souviens de franchement pas grand-chose de l’anime, pourtant vu il y a peu.
Je ne sais pas si l’impression s’est effectué sur mon subconscient ou si mon cerveaux s’est purgé lui-même de ces moments disons-le, relativement perdu et sacrifié sur l’autel de la japanimation.
Pour faire simple, Date a Live rassemble tous les clichés des animes shonen orienté harem : héros faible, pouvoir magique, antagoniste tsundere, sister complex, scientifiques folle, flash-back sur passé traumatisant et j’en passe…
Mais le tout est suffisamment bien agencé pour que l’on ne se rende compte de rien. Une fois débuté, la série à un quelque chose d’envoutant, on regarde sans comprendre pourquoi, sans réfléchir et ce n’est que le moment venu de faire le point ou une critique qu’on se rend compte de ce qu’était vraiment cet anime.
En effet Date a Live n’a pas de gros défauts que ce soit sur le plan technique, visuelle ou auditif. Tout passe bien. Trop bien en fait. Tellement bien que l’on n’est jamais surpris et que l’on peine à se souvenir des épisodes précédents de par l’absence d’ « âme » de cette série. N’importe quelle phrase, action, musique, déroulement pourraient venir d’une autre série ; rien ne la distingue le moins du monde.
Tout en étant plutôt bien animée et assez coloré, Date a Live reste visuellement très plat, voire même fade par moment. C’est assez complexe à expliquer, mais disons que je pense qu’il ne suffit pas de faire de la bonne animation avec des couleurs vives partout pour qu’on puisse qualifier ça de « beau » ou « d’esthétique ».
Et ce n’est ni les personnages, ni le scénario qui relèveront le niveau vous l’aurez compris.
On a vraiment l’impression d’avoir été pris pour du gibier, que le studio à crée une œuvre lisse et conventionnel pour harponner de l’otaku et le faire adhérer.
Non pas que rechercher le rendement et le succès soit mauvais, mais le faire avec un tel anime sans âme me dépasse.
Contrairement à un autre anime du même type (oui je sponsorise mes propres critiques) je n’ai pas détesté et suis arrivé au bout sans difficulté.
Il ne faut donc surtout pas trop réfléchir en regardant Date a Live (on me dira que ceux réfléchissant s’arrêteront tous après la lecture du synopsis) et ne pas attendre d’originalité (même pour les standards du genre).
Oubliable est finalement le mot caractérisant le mieux Date a Live pour moi.
Mais la série se regardant vraiment très facilement, elle plaira sans doute pour peu qu’on adore le genre ou qu’on laisse son esprit dérivé un peu trop loin dans la culture otaku…