Date a Live, c'est une série un peu à part dans ce cruel monde qu'est l'animation.
En fait, c'est un espèce d'étrange hybride entre une série qui peut partir avec de bonnes bases sur tous les niveaux fusionnée avec tous les clichés et situations possibles pouvant aller jusqu'à faire rougir d'envie les pires nanards américains.
C'est plus ou moins le genre de séries qu'on tente après avoir perdu un pari, ou bien en tant que difficile challenge psychologique. (à tenter durant un jeûne !)
Rien qu'en se rendant compte de l'absurdité totale du pitch de base qui ne peut qu'entrainer des trucs absolument honteux, la série se permet de nous offrir un background même pas exploité (notamment sur les années d'écart entre l'apparition du Premier Esprit et des autres, chose dont tout le monde a l'air de se foutre complètement), ou encore le fait que les esprits et l'organisation les combattant soient exclusivement des femmes. (Surtout les ASTs, en tenue moulante dont certains commandants sont adolescentes, d'ailleurs. Mystère, quand tu nous tiens...), ou encore des principes totalement hallucinants, concernant par exemple Kotori, déjà Capitaine d'un vaisseau à 14 ans...de l'avenir cette petite j'vous dis)
Alors que le héros prend une place de pantin/gary stu/shonen boy sans réelle personnalité, les autres protagonistes féminins se révèleront être d'une stupidité sans noms, notamment Tohka, personnage charismatique lors de son apparition, qui verra son QI brutalement baisser, la ramenant à un intellect semblable à celui d'un robinet qui fuit, ou encore Origami, personnage absolument détestable à la position absolument incompréhensible, ultra-amoureuse-du-héros-mais-antagoniste-qui-veut-tuer-les-amies-du-héros-mais-qui-le-colle-quand-même.
On n'évitera pas non plus Yoshino, loli bien heureusement discrète mais dont l'utilité reste discutable, et Kotori, seul personnage un peu agréable du lot, mais qui ne sert quasiment à rien, excepté lors de son arc, avec d'ailleurs un noeud dramatique amené de manière tellement subtile que ça en est hilarant (ironie.)
Mais malgré l'enchainement brutal de situations absolument improbables et délirantes, menées de main de maitre par un scénariste qui ne sait visiblement pas créer un background et des personnages, nous avons un miracle qui montre que la série sait aussi bien faire et est un immense gachis.
Ce miracle, il s'appelle Kurumi.
En effet, malgré sa personnalité de Yandere plutôt lambda, son personnage est amené de manière LOGIQUE et COHERENTE (mettant d'ailleurs encore plus en valeur les incohérences des autres esprits : Pourquoi aucune autre ne s'est contentée de fuir dans la nature et de se faire passer pour une humaine ? Mystère et boule de gomme. Les ASTs sont pourtant trop connes pour se rendre compte qu'un esprit n'est pas forcément mauvais, alors ça aurait été tranquille. Mais il faut bien amener les diverses péripéties, alors passons.), avec des pouvoirs réellement originaux et mis en scènes d'une excellente manière. (Le combat de l'épisode 9 est vraiment bon)
Déception, déception...
On notera quand même une qualité graphique très acceptable bien que générique au possible, avec une excellente OSTs, même si balancée n'importe comment. (J'ai adoré la musique épique balancée lors d'un moment purement comico-fanservice lors de l'arc Yamai dans la saison deux.)
Bref, à regarder pour les masochistes ou pour les malheureux ayant perdus un pari. (Je ne sais même pas de quelle catégorie je fais partie.)
PS : L'OAV est encore plus imbuvable que la série.
PS 2 : C'est ma première critique, soyez indulgents