Eureka 7 présente un univers futuriste dans lequel le lift, un sport de glisse fait fureur, de telle sorte que les archétypes de guerre sont équipés de planches géantes permettent de voler dans les airs. Dans ce monde existe une menace mystérieuse : le scab coral, une entité extra-terrestre.
Je n’irai pas plus loin dans la présentation de cette série car j’ai déjà la nausée : des robots qui volent sur des planches, des extra-terrestres ? Des notions de science-fiction que l’on nous fait avaler en un rien de temps et qui sont répétées tout au long de la série sans que l’on y comprenne grand-chose. Et pour couronner le tout on a l’immense honneur de suivre l’histoire du jeune Renton, fils d’un héros et évidemment fan de lift. Une tête ronde, d’immenses yeux bleus et une coiffure en pétard pour un des personnages les moins charismatiques qu’il m’ait été donné de voir.
Vous l’avez compris, je n’ai pas aimé Eureka 7, je n’ai pas accroché à l’univers présenté. Un monde désert dans lequel on ne peut observer que les figures dans le ciel des mechas et les couleurs qui suivent la planche (un peu à la manière d’un SSX.) Et surtout parce que la série nous enferme à bord du Gekko-Go, le vaisseau à l’équipage relativement déjanté mais dont tous les membres sont peu exploités. En 50 épisodes, on avait le temps mais l’équipage semble là juste pour boucher un trou dans l’entourage de Renton.
Je n’ai pas aimé le chara-design des personnages, parfois trop simpliste, parfois exagéré, le tout est d’une esthétique discutable et devient repoussant au fil des épisodes. En revanche l’animation est réussie et bien qu’il soit morne à souhait, l’univers présente de beaux panoramas aux couleurs soignées et on a peine à croire que la série date déjà. Les combats sont fluides mais agrémentés de notions techniques rébarbatives que l’on aimerait bien comprendre…
L’ennui c’est que le calvaire dure 50 épisodes. Cela représente une vingtaine d’heures durant lesquels on s’endort petit à petit tellement le rythme est lent, les informations se font attendre et les épisodes manquent d’intérêt. Mis à part les fameux « je te protégerai Eureka » de Renton, pas grand-chose à ce mettre sous la dent. Ce n’est pas le passé de Holland ni sa relation avec Tainho qui vient relever le niveau. J’ai néanmoins apprécié le passage avec Ray et Charles vers la fin de la première saison, deux personnages très réussis et bien plus travaillés d’un niveau psychologique que les autres. Reste que Charles a, à l’instar de Renton, une physionomie de nounours à faire vomir.
En dehors de cela, Eureka est un vide scénaristique sans précédent, durant lequel on se prend la tête à chercher une once d’intérêt à l’histoire, voire parfois à la comprendre. Avec FMA et Rahxephon, le studio m’a habitué à mieux, Eureka est un long ennui, une longue déception. Un mecha raté car s’il est bien réalisé, le scénario ne suit pas.