Pour moi, quantité rime très rarement avec qualité. Et lorsque je vois ce que la japanimation nous propose en terme de comédie, je me dis que je suis vraiment pas dans l’erreur. En effet, hormis les incontournables School Rumble et Oran High School Host Club, on ne peut pas dire que le genre permet de satisfaire mon plaisir à rire (sauf si j’aimais les gros lolos et les averses de petites culottes). Heureusement, la comédie n’est pas encore morte et Genshiken en est la preuve vivante.
Par contre, un petit avertissement tout de même, il faut connaître un minimum le monde des otakus pour comprendre et rire face à l’ensemble de cette série. Sinon, vous risquez de souvent rester de marbre devant certaines mises en situation, ce qui serait un peu dommage.
Mais plongeons allégrement dans l’histoire de cet anime. Genshiken nous propose de suivre au cours de 12 épisodes le quotidien d’une bande d’otakus (des vrais, des purs, des durs). Oui, c’est sûr que dis comme ça, ça n’a pas l’air très passionnant ; en réalité ça ne l’est pas. Mais bon sang ! Qu’est ce que c’est drôle ! Les scénaristes ont réussi à rendre le simple quotidien d’un club en un véritable petit théâtre en mouvement. On rit ou sourit facilement à cause des répliques ou situations dans lesquelles se retrouvent des différents personnages de la série.
Ces derniers sont dans l’ensemble vraiment réussis. Chacun est en quelque sorte la représentation d’un trait de caractère d’otaku (un aime les fanzines, un autre les maquettes, une autre le cosplay). Tout ce petit monde gravite autour d’une même passion et chacun apporte chacun sa pierre à l’édifice. Seul électron libre et véritable pilier de la série : Saki. En effet, ce personnage anti-otaku se retrouve propulsé au sein du Genshiken afin de garder la main mise sur son petit ami, otaku dans l’âme. Saki est réellement LE personnage important de la série car c’est au travers d’elle que nous, spectateur, nous observons cet ensemble. En elle, l’anime perdait sans aucun doute toute sa fraîcheur car ce fameux quotidien d’otaku deviendrait particulièrement ennuyeux.
Les différents épisodes sont dans l’ensemble de véritables petites réussites. On rit facilement, les situations faisant mouches à presque tous les coups et les personnages étant réellement attachants. On regrettera cependant que la série ne comporte que 12 malheureux épisodes et que certains soient un peu long dans la mise en situation comique (ex : la scène où Madarame est seul avec Saki dans le local est bien plus drôle dans le manga car plus expéditive). Mais les meilleurs épisodes (l’épisode du cosplay pour ne citer que lui) permettent largement de combler ce genre de lacune.
Je m’attarde quelques instants sur l’aspect technique. Le graphisme est plus qu’honorable pour ce genre de série, même si c’est un genre où on en attend pas énormément. Les couleurs sont agréables à l’œil et le charadesign fidèle à l’œuvre originale. La musique est sans identité mais les doublages sont vraiment excellents (même en français !).
Pour conclure, Genshiken est une comédie d’une qualité indéniable à classer parmi les meilleurs au côté de School Rumble et Oran. Vivement la saison 2 !