Critique de l'anime Hunter X Hunter

Qui dit shônen, dit souvent jeune garçon très débrouillard et possédant un fort potentiel partant pour une quête avec un groupe d’amis hétéroclites qu’il rencontre au gré de ses aventures. C’est exactement le cas de Hunter x Hunter, avec pouvoirs surhumains et situations invraisemblables à la clef.

Néanmoins, si la trame est classique, il faut reconnaître que les personnages sont attachants : Gon dont j’apprécie beaucoup la philosophie de la vie (par contre, pourquoi est-il affublé d’une coiffure aussi ridicule, on se croirait dans les Simpson), Kurapica et Killua au look réussi, Leorio, l’élément comique de la bande, mais aussi les membres de la Bande de l’Araignée et notamment Hisoka.

Malheureusement, qui dit shônen, dit aussi souvent histoire à n’en plus finir avec de nombreuses longueurs. Là encore, HxH n’échappe pas à la règle : c’est franchement lent. L’examen pour devenir Hunter, prémisse à toute histoire véritable, s’éternise ainsi sur une saison entière. De même, le premier épisode aurait pu être sacrément raccourci, vu qu’il ne s’y passe quasiment rien. Une multitude d’historiettes s’étalent sur plusieurs épisodes (entrecoupées de quelques HS ou rajouts franchement inutiles) et il faut visionner par fournées pour voir l’histoire avancer.

Du point de vue de l’animation et du design, ça ne crève pas l’écran. La musique suit le niveau et on ne retient que quelques thèmes audibles en dehors du visionnage, comme par exemple l’ending.

Bon travail, par contre, du côté du doublage : le choix des voix est dans l’ensemble judicieux, telles les voix de Kurapica ou de Hisoka. Seul bémol : la voix de Gon ne cadre pas bien avec l’image qu’il donne de lui. Je ne vois d’ailleurs pas trop l’intérêt d’avoir choisi une fille pour le doubler.

De HxH, outre un bon spectacle qui se regarde agréablement, je retiendrai quelques pistes de réflexion : tout d’abord le fameux « nen » dont le principe est intéressant, sur fond de théorie orientale des points d’énergie vitaux, même si son utilisation dans l’anime donne des résultats assez abracadabrants. Autre point que je souhaite relever : le mode de pensée très rafraîchissant de Gon (que j’ai déjà évoqué un peu plus haut), lequel lui permet d’aborder certaines difficultés avec un point de vue original. Gon n’est pas qu’un garçon pourvu de dons incroyables, il a également une philosophie mature qui renforce sérieusement sa psychologie et contribue à son charisme.

Un dernier point : la série s’arrête assez abruptement en embrayant sur un OAV, alors que l’on a l’impression de n’en être qu’au début de la quête de Gon et ses amis.