Il fallait oser créer une série à partir de ça : un jeune garçon tombe nez à nez avec une ravissante étudiante et est fasciné par sa culotte pleine de fraises. Il décide de la retrouver pour la filmer. Première impression : même les séries les plus pathétiques cherchent en général une meilleure base pour construire une histoire....Et evidemment, Ichigo 100% sombre dans le mièvre, le pseudo-larmoyant et le pathétique à de nombreuses reprises.
Commencons donc par le visuel de la série. Certains personnages sont vraiment, mais alors vraiment hideux. Le protagoniste est classique, et les jolies demoiselles aux formes alléchantes le sont aussi. Les décors sont pauvres, peu travaillés ; on se doute bien que les fesses et les seins des personnages féminins importaient bien plus que tout autre chose pour le staff de la série. L'animation de la série n'est pas mauvaise, les personnages bougent bien, rien ne choque, mis à part certains scènes où ça court dans tous les sens avec des effets style "Pokemon" (comprenez particulièrement nazes).
Côté scénar, c'est...du grand niveau. Le personnage bien malgré lui rencontre de magnifiques créatures qui, bien malgré lui une fois de plus, vont, en l'espace de quelques heures, devenir littéralement folles de lui. La grande question que l'on se pose, lorsqu'on voit ça, c'est si oui ou non le staff prend les spectateurs pour des demeurés prêt à gober n'importe quoi du moment que les filles sont en mini-jupes et que les allusions aux fantasmes masculins "basiques" sont quasi omniprésentes....Parce que je ne sais pas pour vous, mais j'ai énormément de mal à accrocher à une série aussi débile que ça. L'évolution des rapports entre les différents protagonistes est tellement limpide qu'on finit par se persuader d'avoir un talent pour la divination, et les épisodes sont tellement clichés que l'on s'endort. Point positif tout de même, certains passages font sourire, voir rire, surtout lorsque le protagoniste se perd dans ses fantasmes et les mimes en oubliant totalement son entourage. Mis à part ces (très) rares petites touches d'humour, le scénario ne vaut absolument rien. Naruto paraît fabuleux à côté.
Pour le reste, il y a du bon et du catastrophique. Le catastrophique, c'est l'ambiance sonore de la série. L'opening et l'ending ferait parler n'importe quel prisonnier de guerre s'il y avait droit en boucle à longueur de temps. Ce mix Jpop/techno, accompagné de fraises 3D absolument hideuses donne une fabuleuse nausée aux pauvres victimes que nous sommes. Il faut réellement s'accrocher pour dépasser l'opening. Les musiques que l'on entend au cours de la série sont moins techno bas de gamme, mais tout aussi désagréables. On finit par ne plus supporter ces sons incohérents qui nous font mal aux oreilles.
Le travail des doubleurs, heureusement, est là pour rattraper l'aspect sonore de la série. Car oui, les doubleurs font étonnement un très bon travail. On est loin du japonais lent et monocorde de pas mal de séries du niveau d'Ichigo 100%. C'est rapide, les intonations sont justes et permettent parfois de donner de la force aux "vannes" moyennes des personnages. Là dessus, rien à dire, c'est agréable à écouter.
Je pense qu'il est inutile d'aller plus loin, Ichigo 100% est une daube sans précédent, et je suis fier d'être parvenu à l'épisode 4. La débilité des personnages, l'éxagération de leurs sentiments et l'absurdité des scènes ont suffit à me répugner à vie de cette série. Si j'aperçois un jour une culotte à fraises, le rappel de cet épisode douloureux qu'à été le visionnage de cette daube suffirait à me faire perdre la raison.