Critique de l'anime Kaichô wa Maid-sama!

» par Selty le
27 Août 2010
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Kaichou wa maid-sama ou comment faire passer dans le thème même d’un shojo, des fantasmes lubriques dignes d’un heintaï.

Car, -hé oui il faut bien le dire- cet anime pour jeune fille a pour sujet la double vie d’une étudiante surdouée, féministe et crainte de tous le jour, qui, le soir après les cours, devient une « maid », c’est a dire une serveuse aguicheuse habillée en soubrette…

J’ai l’honneur de critiquer en première cet anime très 2010, puisqu’il suit parfaitement ce qui semble être à la mode en matière de shojo en ce moment. C’est la fameuse histoire de la fille-mec qui se travestit et qui, en le faisant, fait craquer tous les beaux-gosses trop froids, trop riches, trop inaccessibles pour s’intéresser à la basse populasse féminine constituée de toutes les autres excepté leur belle ; qui soit dit en passant, à une vie misérable version cosette. Pardon ? que dites-vous ? non je ne fais aucunement allusion a Ouran High School Host Club, enfin !

Du reste, si je me permets de faire dans l’ironie, c’est aussi pour taquiner gentiment un anime qui m’a néanmoins beaucoup amusé. S’il est vrai que l’histoire est celle d’un shojo tout ce qu’il y a de moins original, puisqu’elle se déroule chez nos amis les ados, entre un lycée et un café, elle est toutefois très plaisante, et ces, dès les premiers épisodes.

Son secret est sûrement sa qualité, car la relation amoureuse dans cet anime est relativement bien traitée. L’histoire d’amour entre nos deux protagonistes principaux est amorcée dès le début de la série et progresse très lentement, mais de manière exponentielle jusqu'à sa fin.

Oui, ici on assiste à de fugaces et timides « bisous », (à quand les belles galoches ?), mais notre héroïne, loin d’être facile, se dérobera constamment des bras de son fidèle chevalier servant, qu’elle aime secrètement sans pourtant se le permettre. Hé oui, les histoires d’amour n’ont pas changées depuis le temps de Valmont et Madame de Tourvelle.

L’histoire compte pas mal de personnages, ce qui est appréciable, car cela permet de brasser régulièrement les têtes que l’on verra, et ce selon le contexte.

En effet, notre étudiante modèle est maid et souhaite le cacher, il faudra donc séparer le mieux possible les deux mondes avec lesquels elle devra jongler.

L’histoire repose sur un secret que partagent d’abord et surtout Misaki et Usui, et qui va permettre le futur lien. Mais d’autres personnages du même lycée se retrouveront impliqués dans le secret de Misaki « les trois idiots », qui sont, à mon goût, les personnages secondaires les plus attachants.

Car, et là où je voulais en venir, je trouve la moitié des personnages secondaires complètements fades et non charismatiques. Ce sont les personnages féminins, qui, du fait de devoir s’éclipser derrière Misaki, n’ont aucune saveur, ni aucun intérêt. Les personnages masculins sont, eux, très attachants à l’image du vice-président Yukimura, par exemple. Inutile de préciser que je suis complètement tombée amoureuse de Usui, ô Usui, l’homme parfait sous toutes les coutures…

Le chara-design de Kaichou wa maid sama me plait beaucoup. Je trouve les personnages séduisants, Misaki est très jolie et on l’imagine très bien, Usui est, quant à lui, a tomber.

Les chara-design « sérieux » laissent souvent place à de petits dessins humoristiques très appréciables traduisant parfaitement le caractère de chacun. Usui, le regard empli d’une profonde indifférence, Misaki et ses petites cornes de démon, les « trois idiots » toujours en chara-design mignons tant ils sont épris de Misaki, etc. A noter, peut-être trop fréquemment, assiste t’on une apparition inopinée de petites étoiles virevoltantes, de fleurs et de larmes prêtes à couler, mais ça, c’est une question de goût.

Concernant les thèmes musicaux, je trouve l’opening pitoyable ou vraiment risible (au choix, le double choix est possible). L’ending, lui, est très satisfaisant.

En Bref, ce que Kaichou wa maid-sama a à vous offrir, hormis un grand moment de divertissement léger, c’est une histoire d’amour que l’on voit (pour une foi) un peu progresser, un personnage féminin très intéressant puisque Misaki est « la boss of the boss» de la série (elle perdra un peu trop de son piquant à mon goût, au fur et a mesure qu’elle cèdera à Usui).

Mais sinon, pas grand-chose de novateur, j’attends toujours un shojo drôle ET intelligent.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Selty, inscrit depuis le 13/08/2010.
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