Cet anime est frais sans nul doute, du début à la fin il adopte et suit une line sans prétention sur le parodique et le divertissement.
Il est parfois difficile d’innover, surtout sur des bases classiques travaillées et retravaillées x fois. Mais KMS s’en sort relativement bien, dans la théorie et dans la pratique. Mettez une fille avec beaucoup de caractère, elle-même présidente des élèves de son école ayant pour trait particulier une haine vorace (mais hilarante, il faut le souligner) contre les garçons de cette même école. Cette fille qui semble aussi porter le poids du monde sur ses épaules, cherchant à être sur tous les fronts, veillant machinalement à tout gérer… Cette fille, Misaki est d’une sensibilité étonnante, une tsundere comme cela, je ne peux pas m’en lasser et je ne m’en lasse pas tant elle est drôle et émouvante.
L’histoire elle, eh bien … en fait non il n’y en a pas, les épisodes de la série se dégustent au fur et à mesure et comme il s’agit d’un bon bisho, on s’attend à ce que les relations entre les personnages évoluent de manière crescendo jusqu’à ce qu’on atteigne cette fin tant escomptée. Parfois le déroulement fait un saut périlleux arrière et on a l’étrange impression de retomber dans une boucle d’ennui, car il ne se passe rien et à d’autres moments, on se dit que l’on y est presque en espérant fermement que quelque retournement s’effectue. Peine perdue n’est pas d’espérer mais plusieurs passages à vide injustement incorporés pour combler l’absence de développement auront vite fait d’ennuyer.
Heureusement, pour pallier à cela l’anime suit une cadence régulière et enchaine assez vite les situations, que l’on soit dans le comique ou dans le plus ou moins sérieux il est toujours intéressant de voir les personnages s’adapter à toutes les situations.
Après l'apologie (...) un petit blâme mérité:
Primo, il y’a un manque de cohérence dans le concept, une fille qui passe son temps à contrôler les têtes testostérones de son école et qui se retrouve à les servir (entre autres) pendant son petit boulot à mi-temps, cela fait sourire mais ce n’est pas assez consistent pour que je m’en imprègne totalement. Ajoutez à cela une psychologie rétrospective sur le fait qu’elle soit d’une pauvreté relative certainement affectée par l'absence de la figure paternelle.
Deuxio : Cette absence de repère masculin ne sera pas assez subtilement proposée dans la mise en pratique et sera un handicap pour la crédibilité de certaines scènes. (Bon c’est sans prétention et c’est pour divertir donc ça passe).
Tertio : Il y’a encombrements de personnages qui n’ont rien à faire dans le paysage, inutile de développer il y’a eu un copié-collé magnanime des personnages stéréotypés qui font parfois succès dans ce genre de production. C’est bien quand c’est pertinent mais ici cela alourdit la série et j’ai eu la désagréable impression de tourner autour du pot à plusieurs reprises.
Je radote mais en terme général la série m'a fait passer un agréable moment du début à la fin...
Intéressant, vous avez dit intéressant ?