Critique de l'anime Que sa volonté soit faite (TV 1)

Une façon bien originale de traiter un thème classique. Et on dirait que cet anime marche bien puisque la seconde saison est déjà toute planifiée.

Vous avez l’histoire dans les critiques précédentes, je vais retranscrire à présent mon subjectivisme.

Les personnages :

Le héros de l’histoire, Keima, est un genre de compromis sublime entre l’otaku addict, le hikikomori asocial, le je-m’en-foutiste rationnel hautain, et le mec parfait. Rien ne l’intéresse au monde autre que ses jeux de dragues, et il méprise toutes les filles du monde réel qui selon lui n’arrivent pas à la cheville de leurs concurrentes virtuelles. Extrêmement intelligent, il peut espérer mener sa vie tranquille sans être embêté par la pression scolaire ou de sa mère qui le laisse jouer autant qu’il le souhaite : en dehors de tout réseau social, il s’enferme volontairement dans une bulle impénétrable, et vit très heureux comme ça. On pourrait attendre d’un être comme ça qu’il soit en fait incapable d’interagir avec le monde extérieur, mais c’est en fait juste qu’il ne le désire pas.

Avec l’arrivée de la démone, il sera condamné à réemployer ses aptitudes de dragues de 2D sur la 3D dont il se désintéressait, montrant une toute facette de la comédie romantique mangaesque. Stoïque, rationnel, froid, il cherchera une cause logique à tous les problèmes qu’il rencontrera et sauvera les filles par la raison, en faisant toujours le meilleur choix possible, le seul choix à faire, comme il le faut dans un jeu de drague. Mais ce caractère ne le rend aucunement inhumain ou détestable pour autant : il reste malgré tout, et malgré lui, très sensible aux émotions des filles qu’il aide (il rougit tout le temps), et finalement parvient à les sauver avec brio. Aucune marque d’égoïsme dans sa manière d’agir, malgré son misanthropisme: il fait le meilleur choix pour la fille, pas pour lui. Au final, il est vraiment un demi-Dieu pour moi, puisqu’il parvient à séduire et faire revivre la malheureuse, et toujours enchaîne sans se préoccuper de ce qu’il peut ressentir lui, car la fille en question le perd de sa mémoire à chaque fois : il reste un sauveur inconnu de tous, mais ne faiblit jamais.

Pour ce qui est d’Elcea la démone, c’est une autre histoire. Sa seule qualité est d’être mignonne, et plus de 99% du reste de la gent féminine de l’anime a un caractère plus intéressant que le sien. Coéquipière du héros, elle est pourtant inutile, gaffeuse, gênante, en fait elle n’est bonne qu’à ouvrir son bocal et le refermer quand Keima a fait tout le boulot pour dénicher l’âme perdue. Comme la princesse de To-Love Ru, elle débarque de nulle part juste pour attirer des problèmes au héros, invoque par mégarde des créatures extra-terrestres à droite à gauche, et de plus a une captivante fascination pour les camions de pompier… Bon au moins elle sait faire le ménage. Elle est censée faire la balance pour le héros qui ne parle que de jeux vidéos ou ne parle pas, mais est plus énervante qu’autre chose.

Ce reste de la gent féminine donc est plutôt très bien réussi. Les quatre filles que Keima aide dans cette saison ont toutes un caractère, un passé, une histoire, une façon d’agir originale et palpitante (même la tsundere milliardaire, qui n’est en fait ni milliardaire ni tsundere mais se donne un rôle ^^), et toutes sont très différentes pourtant : aucune répétition, longueurs dans cet anime. La mère du héros est juste hilarante, lorsqu’elle décide de buter son mari quand Elcea lui dit qu’elle est en fait sa fille illégitime !

En dehors de la fausse héroïne, c’est le caractère des multiples personnages (puisqu’il y aura encore plein de demoiselles à draguer pour Keima dans la prochaine saison) et la façon de les mettre au grand jour, les comprendre, les corriger, qui est vraiment intéressant dans cet anime. L’humour certes est présent, et est parfaitement réussi quand il implique Keima (le dieu des jeux en action dans l’épisode final), mais jamais quand il implique Elcea, comme de par hasard (préparons un gâteau aux fraises avec des œufs d’aliens ; oh non j’ai libéré un monstre ! …)

Doublage :

Et pour bien souligner l’importance des personnages : le doublage de cette série est absolument excellent. De nombreuses ‘insert song’ par les personnages, toujours réussies, et hilarante avec Keima ; une façon de parler unique pour chacun des protagonistes, accentuant leurs particularités personnelles (la fille bibliothécaire et ses « awwww », tellement choue).

OST :

Encore un point important pour le son : le couple OP/ED est une merveille. Visuellement les deux sont très beaux, et le premier pourrait vous rappeler celui d’Higashi no Eden. L’excellent thème de l’Opening dure en fait plus de 8 minutes, et l’anime n’hésite pas à employer plusieurs passages de ce morceau en soundtrack, tellement qu’il est cool tout plein.

Bref,

C’est assez marrant de se dire que Keima parvient à réutiliser ses techniques de dragues de 2D sur la réalité, puisqu’il est lui aussi en 2D… Dans un sens c’est plutôt ironique qu’il se plaigne de son monde. N’allons pas croire que notre réalité, la vraie cette fois, est aussi stéréotypée, et qu’il suffit de choisir la bonne réponse sur les trois pour draguer une fille (enfin, ça dépend). Une morale pourrait être que malgré tout, jouer à des jeux de drague, ça doit bien aider pour comprendre certains trucs… Bref, claquez vos sous ^^

Donc un avis positif vous l’aurez compris, la seconde saison obtiendra certainement un 8 s’il continue sur cette lancée, en corrigeant les tares (surtout la co-pilote boulet hyper cliché), et en approfondissant peut-être le thème intéressant des eroges. L’anime reste globalement une comédie sentimentale, donc amateurs de romantisme léger et divertissant ceci est pour vous.

Anime-kun semble plutôt homogène dans la critique cette fois-ci.