Critique de l'anime Kanokon

» par Unicorn le
21 Janvier 2012
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Il est des séries que l’on regarde par hasard, sans jamais en avoir entendu parler avant, sans avoir lu de critique, de synopsis, sans avoir vu de screenshots, des séries que l’on regarde dans le seul et unique but de passer le temps sans se prendre la tête, en espérant pouvoir se payer quand même une ou deux tranches de rigolade. Bref, une série comme Kanokon. Et là c’est le drame.

Ce qu’il faut savoir c’est que l’environnement de base se limite à trois choses : chez Kouta, à l’école, et la rue qui sépare ces deux endroits. Et une ou deux fois une piscine/onsen … Chacun de ces lieux sera mis en valeur par de magnifique formes rectangulaires, ovales, rondes … tout est bien lisse et net, de sorte qu’on à l’impression que les dessins auraient très bien pu venir d’un môme de primaire tellement c’est laid, vide, carré, fade, sans profondeur. Ainsi la salle de classe pourra être mise en valeur soit par le tableau soit les vitres, le milieu extérieur par de belles maisons de chez Conforama, vous savez le modèle unique. Et tout ça donne l’impression qu’à part les personnages (et encore) tout le reste de ce qu'on voit à l’écran est constitué de lignes droites.

Je pense que mettre des arbres dans ce monde tordu a été l’une des seules folies que s’est autorisée la production, c’est même très boisé par moment. Si ces arbres pouvaient parler, ils nous raconteraient leur calvaire. Parce que vivre dans un monde de plans fixes ça doit être l’horreur. Il n’y à pas d’animation dans ce manga, il suffit d’observer les planches d’un personnage en train de parler pour se rendre compte qu’il y en à en fait trois dessins utilisés : l’un avec la bouche fermée, le même avec la bouche entre-ouverte et encore le même avec la bouche ouverte. Ces plans sont même réutilisables sur plusieurs épisodes, si on est un peu physionomiste on se rend compte que certaines scènes sont pompées sur un épisode antérieur, et évidemment ceci n’est pas un flashback.

Le chara design est également une torture, les protagonistes ayant ici été complètement distordus, avec un corps tout maigre (à l’exception de Chizuru et de son énorme poitrine) et un visage bien rondouillard (Kouta) voire agrémenté là encore de quelques angles géométriques (Akane, la déléguée) qui font penser que l’auteur doit vraiment aimer quand c’est droit et bien linéaire. Malheureusement un être humain n’étant pas formé uniquement de droites et d’arcs de cercle, on perd toute notion de réalisme en sombrant dans le grotesque le plus complet, ce qui fait qu'occasionnellement on est mort de rire devant cette bouse infâme. Mais occasionnellement hein, le reste du temps on s’ennuie ferme.

Alors quid de l’histoire ? En fait c’est très simple : Kouta arrive de sa campagne natale et … ben voilà il rencontre Chizuru. A partir de là l’anime se pose comme but ultime : mais Kouta va-t-il donc copuler avec miss Gros Lolo. Là où on a fait encore plus fort que dans les autres ecchi (reprenant en gros le même principe), c’est qu’outre le fait qu’on ne ressente à aucun moment la notion-même de romantisme, on a ici des personnages qui sont dignes du collège, voire de l’école primaire, c’est très malsain comme ambiance, surtout quand on les voit essayer de copuler du début à la fin. Surtout qu’il n’y à pas vraiment d’histoire parallèle, on est bien attaqués par diverses créatures toutes plus foireuses les unes que les autres, mais chaque épisode comporte une, voire plusieurs tentatives de viol de Kouta, parfois même en plein milieu d'une baston.

Ce personnage est lamentable. Aucune personnalité et capable d’une seule et unique émotion, c'est-à-dire avoir l’air gêné quand ça l’arrange. A aucun moment on ne ressent la moindre humanité chez lui, et l’empathie générée par ce type est comparable à celle éprouvée par rapport à Vol… enfin vous-savez-qui. Cet être sans cœur et sans cerveau (et sans …) nous sortira même quelques mots de poésie pour navets sur le printemps, l’hiver, etc.

Chizuru, démon-renard nymphomane, est également capable de passer en mode super Sayan, après avoir roulé une pelle. Oui je sais. Mais sur le papier ça avait l’air d’être une bonne idée alors … Ou pas. Ah oui, et pendant cette transformation on peut voir un portail vers une autre dimension s’ouvrir dans les yeux du renard !

Les autres personnages n’ont aucun intérêt.

La bande-son n’a aucun intérêt.

Savoir si Kouta va se taper ou non Chizuru à la fin n’a aucun interêt.

Kanokon n’a aucun intérêt.

Verdict :1/10
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A propos de l'auteur

Unicorn, inscrit depuis le 30/12/2011.
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