En deux films - La Traversée du Temps et Summer Wars -, Mamoru Hosoda a prouvé qu'il pouvait secouer le monde de la japanime grand public largement dominé par les productions Ghibli. Deux longs métrages qui, bien que très différents dans leur histoire, proposaient chacun une approche fine de la société nippone reposant sur d'excellents personnages. Alors forcément, moi, j'attendais Les Enfants Loups au tournant. Et vous savez quoi ? Bah c'est un chef-d'oeuvre.
Après un démarrage des plus classiques (rencontre amoureuse sur les bancs de la fac, promenades en ville, petite vie de couple...), le film prend un tournant inattendu en déplaçant l'action en pleine cambrousse. Quand Hana, l'héroïne, s'installe à la campagne pour élever seule ses deux gamins hybrides - ce sont eux les "enfants loups", vous suivez un peu ? -, Hosoda dresse une peinture sublime de la vie de village, de la nature toute puissante et, bien sûr, de la famille. Ca a l'air tout con dit comme ça, mais c'est d'une justesse incroyable. Alors forcément, on se marre et, parfois, on a les yeux qui se mouillent.
Amis terre-à-terre, ne vous laissez pas intimider par le postulat fantastique des Enfants Loups. Si vous aimez l'animation, foncez, point. Et si vous êtes un jeune papa ou une jeune maman, utilisez vos gamins comme prétextes pour aller au cinoche (pas trop jeunes les gamins, disons 9-10 ans, car une scène risque de les choquer).