Critique de l'anime Toshokan Sensô

Un animé avec un thème fort, la liberté d'expression, mais qui ne sert que de cadre et aurait mérité d'être approfondi.

L'histoire raconte les péripéties d'une jeune recrue idéaliste des forces de la Bibliothèque. Ce groupe s'est constitué une trentaine d'années plus tôt pour lutter contre les abus d'une loi sur le contrôle des médias.

J'aurais trouvé plus intéressant de situer l'action trente ans avant afin d'expliquer en détail les tenants et aboutissants qui ont conduit à voter une lois limitant les libertés. Comment un peuple peut-il se laisser abusé de la sorte, jusqu'à réclamer lui même la censure des médias et des livres? Quels événements ont pu conduire à ce qu'ils agissent de la sorte? Quelles ont été les tractations politiques pour en arriver là? Voilà pour moi des questions qui auraient mérité d'être étudiées.

Au contraire, l'animé se fixe sur le personage de Kasahara et ses déboires amoureux et familiaux. C'est assez dommage surtout que dessin et musique sont au rendez-vous. L'humour est aussi bien présent. Il manque à mon sens un approfondissement du thème des libertés. Peut-être le format de douze épisodes n'était-il pas le bon.

Cet animé aurait mérité plus d'ambition. Néanmoins, il se regarde sans peine grâce aux nombreux gags et à l'attitude dilettante et humoristique de la personnage principale.