Critique de l'anime Nana

Comme tous les shojos, "Nana" s'adresse d'abord et avant tout à un public de jeunes adolescentes, mais la qualité de l'oeuvre est telle qu'elle transcende le genre et plaira à tout public sachant apprécier un bon scénario.

Il y aurait énormément à dire sur cet anime, mais pour faire court je dirai simplement que l'auteur parvient à restituer une relation d'amitié féminine avec beaucoup de subtilité et de force, et donne à l'ensemble de l'oeuvre un puissant souffle dramatique ponctué de moments plus légers de comédie, le tout frôlant souvent au sublime et imposant à son lecteur/spectateur d'impressionnants ascenseurs émotionnels. Pour qualifier cette série, les termes "chef d'oeuvre" ou "joyau de l'animation japonaise", ne sont pas exagérés.

En fait il faut voir le premier épisode, celui de la rencontre entre les deux jeunes filles. Cet épisode est réalisé au millimètre, et rien que la scène du train a quelque chose de magique qui constitue une excellente accroche pour la série. Si vous n'êtes pas séduit par cet épisode, alors vous êtes un sans-coeur et vous pouvez passer votre chemin. Mais sinon, continuez et si vous parvenez à fermer les yeux sur quelques scènes certes un peu nunuches (c'est un shojo, pour rappel), vous ne serez pas déçu quand l'histoire prendra de l'ampleur.

Bref, à n'en pas douter une série dont l'animation japonaise peut s'enorgueillir.

Ceci étant je ne mets tout de même pas la note maximale, car les thèmes abordés, essentiellement les préoccupations sentimentales adolescentes, pourront laisser de marbre les coeurs les plus froids.

Signalons que les spectateurs qui se seront émotionnellement laissés emportés et qui auront du mal à gérer l'atterrissage à la fin de l'anime, devront comme moi se ruer vers la BD pour connaître la suite de l'histoire.