Nana est un shojo, un pur de chez pur, alors pour tous ceux - et celles - que les histoires d'amour rebutes et qui réclament du sang, du sang, du sang, passez votre chemin.
Mais ce n'est pas qu'un simple shojo. C'est l'un des meilleurs de tous les temps ( cherche dans sa petite tête ) en fait, selon moi, c'est même le meilleur de tous les temps, bien devant Vampire Knight, ou d'autres atrocités à la sauce Love Hina. Et la différence tiens en une chose essentielle : le caractère des demoiselles.
Parce qu'on les connait, les filles des shojo, avec leur voix gémissantes, leurs grands yeux la plupart du temps noyés de larmes, leurs courbes avantageuses et leurs sourires ravageurs. Suis-je la seule à qui sa donne la gerbe ? En tout cas, une chose est sure : ces Nana là on en dans le pantalon. Si elles sont femmes, brisées, déçues et amoureuses, il n'en reste pas moins que leur psychologie est développée à l'extrême, et montre qu'un traumatisme, ce n'est pas seulement la mort d'une personne chère ou une agression à l'âge de neuf ans, c'est aussi décevoir et être déçue, être incomprise, en manque d'amour permanent et pourtant rejeter tout ce qui pourrait les aider à aller mieux.
Je ne parle pas ici que de Nana et Hachi, mais de tous les personnages féminins de la série. Reira, Misato et dans une moindre mesure Junko - sont des femmes à part entière, des vraies, avec des caractères bien trempés et des souhaits inavoués.
Rien que pour ça, Nana est à voir, voir, et revoir. Certes moins drôle que la version papier, les plus sensibles passeront plusieurs épisodes à pleurer, et même les sans-coeur rodées auront une boule dans la gorge à certains moment ( j'ai en tête un moment très particulier, lorsque Nana découvre que Hachi avait cuisiné pour huit mais lui avait caché pour que Nana puisse profiter de sa soirée au restaurant )
Le dessin est beau, doux, dramatique, à l'image de la série, et l'OST est magnifique, que ce soit les chansons de Trapnest ou de Blast, tout le monde les voudra dans son MP3.
A voir, à déguster, et à aimer...
... en VO, évidemment ;D