Critique de l'anime Red Line

» par Kanapeach le
30 Décembre 2011
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Red Line, comme quoi l’adrénaline dans un anime, ben c’est possible ! Partant avec certains préjugés, malgré les élogieuses critiques précédant la mienne, la surprise n’a été que plus intense et que meilleure. En effet, si comme moi vous êtes allergiques aux courses automobiles et que les voitures sont loin d’être votre source principale d’intérêt, la seule chose que je peux vous dire est de ne pas vous laisser démonter par l’idée de regarder un film entièrement consacré à celles-ci.

Les premières minutes sont du genre à laisser sans voix. Parce que s’il y a bien une chose qui choque, ou plutôt frappe dans Redline, c’est sa réalisation. Et déjà ici le film partagera ses spectateurs entre ceux qui adhèrent et ceux qui ne supporteront pas, le juste milieu ne saurait exister tant le travail effectué est particulier. C’est résolument vers la bande dessinée et les comics que se sont tournés les personnes aux commandes de l’esthétique bien plus que le traditionnel manga. L’ensemble use et abuse du travail de l’ombre pour un résultat détonant qui m’a simplement subjugué.

Sans parler de toute l’œuvre accomplie autour de l’impression de vitesse qui n’a jamais été aussi bien retranscrite qu’ici (ou tout du moins sur l’ensemble des séries/OAVs/films que j’ai vu jusqu’à maintenant). Les courses sont d’une intensité rare, une intensité si soutenue que les mains en deviennent moites, le front plissé et le cœur battant à cent à l’heure. Le passage final est d’ailleurs juste divin sur ce plan là. Un petit mot enfin sur le chara-design qui s’inscrit parfaitement dans la continuité des décors et bolides étincelants (bagnoles de malade mental et souvent proches du gros nawak en prévision). Ainsi JP, avec sa banane et sa tenue de routard a juste la classe ultime. Quant aux autres protagonistes, on est dans le même état d’esprit avec ce trait un peu fou et qui m’a tellement plu.

Niveau scénario, il n’y a pas grand-chose à relever, encore moins à retenir, mais sérieusement, quelle utilité pour un long-métrage centré sur des courses d’avoir une intrigue ? On a donc droit au minimum syndical et c’est plus que suffisant pour nous embarquer dans une heure trente de vitesses folle. En gros on a bien une histoire de course qui n’a lieu que tous les cinq ans et à laquelle seuls les meilleurs coureurs participent. Seulement voilà, cette fois-ci l’endroit où aura lieu l’épreuve est hautement surveillé et le moment venu, les différents conducteurs devront composer avec un gouvernement bien décidé à les supprimer (à tel point qu’on verse joyeusement dans le bordel le plus complet).

Pas de rebondissements (au sens où je l’entends), pas de complots mais les joutes sont tellement jouissives qu’on oublie sans regret ce défaut. D’autant que la production bénéficie de personnages ultra charismatiques. Entre les gros bras, les détraqués, les bombes sexuelles, les gamins vulgaires, les scénaristes se sont arrangés pour donner naissance à des personnages énormissimes, même le gentil JP qui obtient toute ma sympathie.

La bande-son frôle elle aussi l’excellence. Chaque doubleur a su donner un petit grain de folie au caractère qu’ils incarnent. Ce qui m’a vraiment emballé, outre la réalisation, c’est aussi mais surtout les bruitages sans lesquels rien n’aurait été possible. Ils alimentent chaque seconde du long-métrage et le tout est explosif, c’est le mot. Moteurs vrombissants, missiles en pagaille, pneus crissant et explosions sont au rendez-vous de ce grand bazar, un bazar débordant de vie et de surréalisme. Finalement, le seul point qui me partage un peu, c’est l’OST. Cette dernière présente deux faces assez distinctes. D’un côté on a une partie résolument déjantée et survitaminée utilisée pour les phases de poursuite et qui ne fait qu’amplifier l’immersion déjà bien entamée. De l’autre on a droit à des pistes à sonorités trop techno et d’autres chantées à l’intérêt discutable (hormis la chanson de fin entraînante), et cette partie-là est assez gavante pour ceux qui ne sont pas fans du genre.

Conclusion de cette critique un peu plus longue que d’habitude. Redline est un film que je conseille, que je conseille même vivement, mais c’est un film qui partagera certainement tant chacune de ses partie est très spécifique. Reste qu’au-delà de l’ensemble des bonnes surprises il y a bien un vide scénaristique et une OST sur laquelle je reste mitigé. Ca n’est pas non plus un frein à mon enthousiasme et le 8,5 que je m’apprêtais à donner, c’est bien volontiers que je l’arrondis à 9.

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Kanapeach, inscrit depuis le 10/08/2011.
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