Critique de l'anime Kids on the Slope

Sakamichi no Apollon, ou Kids on the Slope, nous offre une histoire très réaliste et également rafraîchissante. Cet anime nous transporte dans le Japon des années soixante, époque où le rock commence à devenir de plus en plus populaire partout dans le monde.
Notre protagoniste, Kaoru, est forcé de déménager souvent à cause de sa situation familiale. Il arrive alors dans un lycée de Kyushu. Il est accueilli par la déléguée de sa classe, Ritsuko, qui se montre très gentille envers lui.
Cependant, à cause des nombreux déménagements qu'il subit, Kaoru a du mal à socialiser avec les gens et a fini par développer une grande anxiété lorsqu'il est entouré de monde. Lorsqu'il fait une crise, il a pour habitude d'aller se réfugier sur le toit de l'école. C'est en s'y rendant qu'il rencontre Sentarou, un élève de sa classe que tout le monde évite à cause de son attitude de délinquant. Cependant, Sentarou n'est pas aussi méchant qu'on le dit, et les deux garçons vont vite se lier d'amitié et se découvrir une passion commune pour le jazz. Ils décident alors de jouer ensemble, Kaoru au piano et Sentarou à la batterie. Ils vont également beaucoup passer de temps avec Ritsuko qui se trouve être en fait l'amie d'enfance de Sentarou.
Nous allons alors suivre la vie de ces adolescents, qui vont expérimenter l'amitié et la camaraderie, l'amour, les disputes et les déceptions...
L'histoire est à la fois original de par son scénario mais aussi très banale car elle raconte des choses qui pourraient arriver à n'importe qui, ce qui nous permet de mieux nous immiscer dans l'histoire.
Les personnages sont tous attachants et il est très intéressant de voir comment chacun va évoluer grâce (ou à cause) des personnes qui l'entourent. Les relations entre les personnages sont également bien représentées et très réalistes. En les regardant, on a vraiment l'impression d'être avec une bande d'amis.
Un humour très léger et naturel est également dispersé ci et là sans que l'on soit submergé par des blagues qui sembleraient forcées.
Seul souci, l'anime ne comptant que douze épisodes, les personnages un peu plus secondaires sont moins développés. On peut quand même s'attacher à eux, mais on apprend très peu de choses sur leur caractère ou leur passé.
Les graphismes, par contre, sont incroyables. Ils sont très rafraîchissants (pas d'yeux énormissimes ou de moe abusif, ni de visages parfaits) et les personnages en sont d'autant plus réalistes. Les couleurs et les teintes utilisées sont superbes, ainsi que la façon dont les ombres et les lumières sont représentées. Les graphismes collent parfaitement à l'ambiance de l'anime.
La musique également est très bonne. Je ne suis pas habituellement une grande fan de jazz, mais les musiques sont très entraînantes, ça swingue !
Enfin, du début à la fin, on ne s'ennuie pas. On a même droit à un "happy ending" réaliste. Oui, ça existe. Pas de ''ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", mais une fin suffisamment émouvante pour que vous versiez des larmes de joie, et également satisfaisante, même si, je dois l'avouer, j'aurais beaucoup aimé en voir plus.
Pour conclure, malgré quelques impressions de ''manque'' à cause du court format de la série, Kids on the Slope est, pour moi, un chef d'oeuvre quasiment irréprochable. Car la série reste complètement fidèle au côté réaliste qu'elle veut montrer, du début à la fin. L'exploit de cette série, c'est qu'elle parvient à faire cela sans ennuyer le spectateur une seconde et qu'elle réussit même à faire verser des larmes à plusieurs reprises.
Et pour avoir réussit cela, Kids on the Slope mérite la note maximale, 10/10.
C'est, au jour d'aujourd'hui, le meilleur anime que j'ai pu voir.