Critique de l'anime Scrapped Princess

Pour une fois que le résumé n'est pas mensonger, il serait idiot de se plaindre. Souvent, l'idée de départ est assez vite abandonné ou prend une tournure très éloignée. Ce n'est pas le cas ici.

La princesse Pacifica est vraiment pourchassée de bout en bout, ce qui a le mérite de donner des situations variées, souvent réussies. Rares sont les petites histoires durant plus de deux épisode mais chacune d'elles apportent un allié, un ami ou la conviction du bienfondé de ce voyage sans retour. Cependant, cette variété se fait un peu au détriment du scénario de base qui ne disparait de nos esprit uniquement parce que les personnages ne cessent de le répéter. Je ne dis pas que la vingtaine d'épisodes est inutile car il y a toujours des éléments qui reviennent à la fin, qui ressemble à peu de choses prêts à une sorte de résumé de tout ce que notre pauvre princesse a accompli et de tous les gens qu'elle a côtoyé.

Si j'émets des réserves, c'est sur les explications et la conclusion trop rapide. Après avoir (trop) bien préparé le terrain, l'auteur aurait du insister un peu plus sur les raisons d'une telle haine ou bien sur le rôle des pacificateurs. Certes, on connait leurs motivations mais on ne leur donne pas assez d'importance finalement (enfin, à mon goût) et les raisons qui les poussent restent un peu obscures. De plus, j'aurai aimé une fin un peu plus tragique, au vue du reste, mais nous n'avons droit qu'à une fin basique, légèrement ouverte mais trop prévisible. D'un point de vue général, la série reste dans le politiquement correct ce qui est contradictoire. Une princesse détestée de tout son peuple qui se trouve des alliés à tous les coins de rue, moi ça me pose problème. Pourtant, certains d'entre eux avaient des raisons compréhensives. Désabusés par un monde corrompu, qui les a rejetés, il est normal de ce joindre à la future destructrice. Mais la plupart la suivent sans vraiment savoir pourquoi, juste parce qu'il est cool de se faire poursuivre par une bande de fous furieux.

Par contre, les protagonistes sont assez réussis. Pacifica, bien qu'ayant un destin cruel, ne perd jamais sa bonne humeur, sa naïveté, son humour particulier, son fort caractère, même si elle a conscience de son état et du danger potentiel qu'elle représente. Shannon est un peu le modèle du justicier sans faille et sans reproche, beau gosse et bon combattant. Néanmoins, il garde des doutes tout le temps sur ses actions car c'est lui qui porte le plus lourd fardeaux. Protéger sa soeur en sacrifiant l'humanité, est-ce juste? Raquel se pose beaucoup moins de question par son coté réfléchi et adulte, même si elle laisse volontairement paraitre le contraire. Plus terre à terre que son frère Shannon, elle se contente de protéger sa petite soeur sans se soucier des conséquences (enfin, pas vraiment. Elle sait le danger mais garde son optimiste naturel). Il y a trop de personnages pour tous les énumérer. Les méchants restent abstraits car ils n'arrêtent pas de changer, que ce soit les pacificateurs ou les humains.

Le chara-design est agréable, avec une pointe de old school, mais les coiffures sont éternellement fantasques. L'animation est fluide, dans les combats ou dans les scènes quotidiennes. Le décor est lui aussi plus que correct, même si certains points de vue sont minimalistes avec des étendues de rien. M'enfin, dans l'ensemble, c'est tout à fait satisfaisant.

La musique est moyenne, loin d'être mauvaise mais pas incontournable. Certains thèmes sont beaux mais la plupart sont quelconques. L'opening ne colle pas vraiment avec le style de l'animé mais il reste écoutable.

Scrapped Princess est une série agréable à regarder, malgré ses petits défauts. Néanmoins, elle m'a fait passer un bon moment de détente.