Ce rêveuuuh rose, je n'y crois paaas c'est... euh... quelque chose ?

» Critique de l'anime Strawberry Panic par Duna le
23 Avril 2012

Eh bien, eh bien ! Je viens de finir Utena et que vois-je, une série que j'ai apprécié en difficulté. Du coup je me sens carrément comme un prince sur son cheval blanc. À MOI LE POUVOIR DE RÉVOLUTIONNER LE MONDE !!! (For intérieur : mais oui, mais oui, ma bonne fille, sauf que chevalier de la fraise ça le fait moins que chevalier de la rose).

Alors, Strawberry Panic!, le premier yuri sur lequel je suis tombé en faisant une recherche incongrue sur des fraises qui plus est (vous voyez que ça existe les rencontres improbables)...

Bon, déjà n'oublions pas que l'histoire se déroule dans un établissement pour filles et qu'il est donc normal que la gente masculine n'apparaisse pas.

Le chara-design est acceptable ; pour les cheveux la faute doit sûrement en être imputée à la mode des eighties. Irons-nous aussi critiquer les grands yeux des personnages, c'est du même tonneau après tout.

Les deux-trois premiers épisodes sont assez répétitifs ; mais c'est du harcèlement que nous fait cette Shizuma, lourd et au grand jour qui plus est ! J'ai failli laisser tomber à ce moment-là... L'évanouissement à la première rencontre c'est aussi très gros. Mais en fait, cette série est parodique ! Après à chacun sa vision des choses.
Culcul, fort possible, c'est justement ce qui est drôle !

Pourtant...! Pourtant la finesse vient. Des personnalités s'affinent (et pas seulement celles d'un couple !), des sentiments se développent... Ah, tiens, c'est aussi sensible cette histoire-là ! La combinaison est délicate mais réussie.

On a l'impression que l'hétérosexualité n'existe pas ; il y a tout de même une histoire de fiancé et une autre de mariage (certes arrangé) pour donner le change. Cela est aussi dû à l'admiration quasi sans bornes d'une fille vis-à-vis de ses aînées largement amplifiée à grand renfort de cris et de rougissements, je vous l'accorde... De plus, dans un univers clos et unisexe peuplé de sujets adolescents (et même plus vieux), il est vrai que les statistiques d'homosexualité s'en trouvent gonflées, pour le bonheur de l'autre sexe qui en est exclus et y voit, grosso-modo, un harem paradisiaque. Les moines et les bonzes n'avaient pas, pour beaucoup - et spécialement les fils de nobles non investis de la foi sacrée - des besoins naturels ? Et là, nous avons des filles de bonne famille qui se retrouvent enfermées dans une cage dorée qu'elles n'ont pas librement choisie.

Pour ce qui est de la musique, rien de transcendant : c'est chouette lorsqu'il y a un piano, sinon... L'opening est assez entêtant (du genre qui tape sur le système).

Par contre, je n'irai pas au secours du manga, "guimauve" me semble en effet bien choisi pour le définir. De plus, il a justement été abandonné pour travailler la version animée.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Duna, inscrit depuis le 29/07/2011.
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