Si il y a un point évident à propos de Tokyo Ghoul, c'est qu'il a remis un coup de jeune à un genre qui paraissait vieillissent soit celui de l'envahisseur puissant avec lequel on ne peut cohabiter.
La majorité du public approuvant ce style c'est donc en bonne intelligence que le studio Pierrot s'est vu confier le projet d'adapter ce seinen plutôt cash dans la violence en anime.
-Attaquons par là où ça fait mal
Et bien pour une fois rien à redire sur l'animation, c'est léché, propre, l'action est bien découpée et le chara-design est superbement exécuté !
Donc comme dans toute oeuvre de ce type, on retrouve notre protagoniste, ici nommé Kaneki, qui se retrouve entre deux mondes et doit évidement choisir son camp... Et là où je dois bien reconnaître un certain trait de génie de la part d'Ishida, c'est que notre héro n'en a rien à faire de prendre parti ou de savoir qui est le méchant de l'histoire, il veut juste vivre sa vie tranquillement car au fond il sait que ce n'est pas sa guerre.
Concernant les personnages; si certains sont assez intéressants et relativement bien écris bien qu'un peu clichés, d'autres sont tout bonnement là pour montrer du rouge à l'écran, c'est dommage, on perd des précieuses minutes d'un anime déjà limité dans le temps.
Le plus gros problème de l'oeuvre étant la finesse : vous voyez cette intelligence qu'a Parasite, cette manière subtile de vous faire comprendre les choses sans réellement vous les expliquer, et bien Tokyo Ghoul en manque cruellement et veut à tout prix vous faire comprendre une situation dans tout ce qu'elle implique.
Après, l'histoire est bonne, le sujet prenant et encore une fois l'animation vraiment sympa donc ça se laisse plus que regarder.
-Revenons-en à la réalisation
Coté opening, forcé de reconnaître que c'est un coup de maître, tout y est : la musique adéquate, les personnages, la symbolique qui va avec etc.. L'ending est plus mitigé mais l'imagerie est classe.
Sur l'OST, qui est bonne dans l'ensemble, on regrettera peut-être l'absence de thème marquant au point que la scène finale doit se servir de la musique de l'opening.
Quant au doublage, il est comme souvent aux petits oignons en VO.
On est clairement sur quelque chose de maîtrisé techniquement parlant et qui n'a rien à envier à ses confrères.
Pour conclure, on peut dire que Tokyo Ghoul a de solides atouts pour devenir une série culte malgré qui lui manque quand même de belles cartes pour être classé parmi les chefs-d’œuvres.