Edito février 2009
Le 36ème Festival International de la BD d’Angoulême est derrière nous. Force est de reconnaître que pour Anime-Kun, ce fut une véritable aventure. A titre personnel, sédentaire dans l’âme et mal à l’aise dans des rassemblements de plus de trois personnes, notre premier jour de festival (le vendredi) ne fut pas loin d’être une épreuve. Heureusement, la foule du week-end n’était pas encore présente et l’on pouvait se déplacer sans devoir jouer des coudes. Un échauffement en quelque sorte. Ce premier jour a d’ailleurs été un peu chiche en activités puisque les seuls événements marquants de la journée auront été la soporifique rencontre Vatine/Murata et la performance graphique de ce même Murata. A vrai dire, c’était un peu décevant. Le samedi est une toute autre histoire. La passionnante conférence « La critique manga est-elle nulle » justifie à elle seule tous les efforts consentis pour mettre un pieds en dehors de mon environnement rassurant d’otake bordelais.
Je ne reviendrai pas en détail sur cette conférence car un certain watanuki en a déjà fait un compte-rendu plus que détaillé. Les intervenants auront été pertinents et intéressants de bout en bout. Toutefois, pas de langue de bois, à la sortie de la conférence un de mes amis m’aura fait remarquer à juste titre qu’il avait ressenti une volonté de laisser érigée aussi haut que possible la barrière entre les professionnels et les amateurs (au sens non rémunérés), les bénévoles, les « FANS »! qui finalement font ou tentent de faire la même chose qu’eux via les sites web ou les blogs. Je n’en aurais sans doute pas parlé si cette impression n’avait pas été renforcée par la dernière phrase fort révélatrice du commentaire de Hervé Brient au compte-rendu de la conférence. De son propre aveu, nous n’avions donc pas toutes les cartes en main pour aboutir à une véritable réflexion sur le manga en général, la critique manga en particulier. En définitive, nous ne serions que des « fans » auxquels on cache « quelques vérités » que les « pros » se gardent pour eux. Je ne boude toutefois pas mon plaisir car ce n’est qu’un bémol dans une partition presque parfaite, et ne peux que m’incliner devant la qualité du discours auquel nous avons eu droit.
De la suite de notre séjour au festival, je garde surtout un très bon souvenir de l’exposition de dessins et esquisses de Kiriko Nananan qui, à l’image des oeuvres de la mangaka, rayonnait de sensibilité et de douceur très… féminine. De marquant il y avait aussi bien sûr la classe et le charisme incroyable de Monsieur Hiroshi Hirata, affublé de vêtements traditionnels japonais. La photo ci-contre ne rend vraiment pas hommage au personnage. Préférez donc cette magnifique photo officielle. Le festival ne se résume évidemment pas à ces seuls événements mais je garderai le reste sous silence car ce n’est pas vraiment l’objet de cet édito. Pour résumer, je garde globalement un excellent souvenir de ce festival de la BD 2009 auquel je donne, sans faute, rendez-vous en 2010.
De toute évidence, les compte-rendus et la chronique consacrés au festival, tous écrits de la main de watanuki, plus réactif que jamais, auront permis au webzine de gagner encore en popularité, processus déjà bien entamé par l’édito de janvier du vieil aigri que je suis, la 4e partie écrite par Kabu du dossier consacré à La mélancolie de Haruhi Suzumiya (série qui décidemment inspire les commentaires et les analyses) et bien sûr l’intégration de cette colonne dans l’agrégateur Blogchan (merci!). Vous êtes de plus en plus nombreux à consulter le webzine et évidemment ça ne peut que nous motiver et nous inciter à continuer.
Pour en revenir à des considérations plus terre à terre, le mois de janvier a été évidemment marqué par le début de la saison hivernale des animes au Japon. Je n’en attendais rien de particulier. Tellement rien que je n’ai fait que jeter un rapide coup d’oeil à Genji Monogatari Sennenki et Kemono no Souja Erin et les chances que je poursuive ces deux séries sont très minces, voire inexistantes. De ce que j’ai pu lire ici et là, rien ne semble réellement sortir du lot en cette saison. Ride Back peut être? White Album? Sora o Kakeru Shôjo semble également avoir de bons retour… Je me trompe peut être mais j’ai quand même un peu le sentiment que beaucoup de monde reste concentré sur les séries de l’automne dernier avec notamment Michiko to Hatchin, Xam’d: Lost Memories (désormais terminée), Toradora!, One Outs, Casshern SINS… Il faut dire qu’il est bien difficile de faire face à cet afflux permanent de nouveautés.
Non vraiment, je ne vivais déjà plus tellement avec mon temps mais ces derniers mois, je vis carrément à reculons en découvrant ou redécouvrant des vieilleries que je n’avais, à l’époque, pas su apprécier à leur juste valeur. C’est le cas par exemple de Ginga Eiyû Densetsu (Legend of Galactic Heroes, Les Héros de la Galaxie) et ses 110 (!) OAV dont je n’avais vus qu’un petit 10ème il y a quelques années, tout rebuté que j’étais par une réalisation qui accuse le poids des années et les vilaines têtes de bishounen des personnages.
Le minuscule buzz qui entoure actuellement la série d’OAV m’aura ouvert les yeux et permis de découvrir une histoire en béton armé fabuleusement bien écrite, un space opera aux combats grandioses qui font souffler le vent de l’enthousiasme. Pour moi, c’est « la série du moment » et pourtant les premiers épisodes ont plus de 20 ans! (ceci dit, l’histoire se déroule au 37e siècle, ça compense).
Malgré tout, j’ai bien l’intention de faire le voyage inverse et revenir en 2009 très bientôt. La saison hivernale à peine entamée et les fiches dans la base de données fraichement ajoutées que se profile déjà la fournée printanière et son lot de curiosités au premier rang desquelles on trouve bien sûr Fullmetal Alchemist TV2 (Bones), Shangri-La (Gonzo et surtout – oui parce que bon Gonzo… – Range Murata au chara-design) et Higashi no Eden (Production I.G.). Ces trois séries sont attendues de pieds fermes. Espérons qu’elles soient à la hauteur de nos attentes. Et comme j’ai franchement l’impression de me répéter, je citerai aussi la nouvelle série Cobra que les nostalgiques doivent sûrement attendre le couteau entre les dents (même si ce n’est pas un gage absolu de qualité, avec Madhouse à la baguette on peut nourrir quelques espoirs), Rainbow Nisha Rokubō no Shichinin dont le synopsis est tout à fait alléchant, K-ON! de Kyoto Animation qui sera forcément attendu au tournant après sa « blague » concernant la seconde saison de Suzumiya Haruhi no Yûutsu et Queen’s Blade… Ah non, pas Queen’s Blade. Bref, le printemps s’annonce assez riche et de toute façon l’hiver, ses journées courtes, ses tempêtes, et ses jupes longues, y en a marre…
5 commentaires
Je propose par ailleurs de renommer le site en Suzumiya-Kun et d'empailler Kabu pour la postérité (oui, je raconte n'importe quoi).
"Bref, le printemps s'annonce assez riche et de toute façon l'hiver, ses journées courtes, ses tempêtes, et ses jupes longues, y en a marre..."
Quelle idée de sortir de chez soi :<
Y a Basquash! aussi qui pique ma curiosité. Visuellement, l'anime a l'air assez relevé. En revanche, sur le fond ça semble moins engageant...
Ha ha ha, tu voulais peut-être parler de la quatrième saison de Maria-sama ga Miteru ?