Critique de l'anime Arakawa Under the Bridge

» par Nakei1024 le
29 Juin 2010
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Depuis Sayonara Zetsubo Sensei, le studio Shaft a régulièrement sorti plusieurs OVNIs en terme d’animés. Arakawa n’échappe pas à cette règle, et nous invite à suivre le quotidien légèrement bouleversé d’un jeune milliardaire forcé par une dette morale de vivre avec une petite communauté composée exclusivement de personnes particulièrement excentriques.

Le jeune homme va vite découvrir que malgré un avenir tout tracé, des moyens financiers presque illimités et l’esprit relativement cartésien et pragmatique qu’impose son statut, il ne pourra pas faire grand chose face à ses nouveaux interlocuteurs et sera forcé de revoir ses jugements et convictions plus d’une fois. Mais dépassant son côté légèrement coincé et tous les pré-jugés (ou son bon sens), il parviendra vite à se faire accepter parmi les habitants de la rivière Arakawa, et notamment de la belle Nino avec qui il se retrouve fiancée sans bien savoir pourquoi. D’abord réticent et enfermé dans son univers de gosse de riche pourri gâté à qui tout réussit, il va peu à peu s’ouvrir au petit monde qui l’entoure et, à la manière d’une thérapie, faire ressortir certaines frustrations trop longtemps gardées secrètes, notamment vis à vis de son père.

L’humour est omniprésent dans la série, qu’il s’agisse du comportement anti-conventionnel des différents habitants ou des situations dans lesquelles Ric (le surnom du héros) se retrouve bien malgré lui entraîné en voulant leur rendre service ou en cherchant à les ramener vers une vie plus en adéquation avec la société. Mais que voulez-vous, face à un kappa, une étoile (en tout cas c’est ce qui est dit, même si ça ressemble davantage à des déguisements), une bonne sœur un peu trop virile, une gamine aux allures de Ken le survivant et un maniaque des lignes blanches… les chances de réussites sont faibles. Mais ma préférée reste sans doute la belle Maria, toujours souriante, surtout quand elle prend un plaisir sadique à torturer psychologiquement (pour le physique, voyez avec la bonne sœur) le moindre de ses interlocuteurs.

L’un des éléments les plus intéressants de l’anime est qu’à force de tous les voir ainsi, totalement coupés de la réalité, le spectateur impuissant, incrédule et amusé finit par se convaincre qu’après tout, la situation est normale et que ce ne sont plus de simples humains qu’il a en face de lui, mais bien des personnalités aux origines diverses (Vénus, un laboratoire ou la rivière, entre autre…).

L’anime est donc une vraie réussite au niveau de l’humour, et l’on se surprendra souvent à sourire devant les facéties et délires des différents protagonistes. Oui mais voilà, il y a tout de même un gros problème. Depuis Zetsubo Sensei et Maria Holic, malgré des qualités évidentes dans la réalisation et la mise en scène, le studio Shaft reprend (à quelques variations près) systématiquement les mêmes ingrédients : des personnages excentriques coupés de la réalité, un humour basé sur les caractères extrêmes de ceux-ci et un graphisme reconnaissable entre mille.

Pour qui n’aurait pas vu les précédents titres cités plus haut, le plaisir est intact, mais pour les autres, on ne peut s’empêcher d’avoir une impression de déjà vu. En plus au bout d’un moment, on commence à se lasser de certains comportements irrationnels et répétitifs (Star devient un peu chiant à toujours vouloir s’opposer à Ric), des personnages qui hurlent pour un oui ou un non toutes les trente secondes et des sketchs qui finissent par se répéter (Sister et Maria par exemple, même si on adore).

Arrivé à ce point de la critique, je dois quand même modérer un peu mes propos, puisque sur les derniers épisodes, les développeurs ont eu la bonne idée de lier davantage les sketchs entre eux dans un scénario un peu plus construit, mettant en outre en scène des personnalités extérieures à la petite communauté ; un renouveau salutaire dans la mise en scène, mais qui arrive un peu tard malgré tout.

En conclusion, Arakawa reste un bon anime avec un humour assez percutant, mais n’apporte rien de neuf par rapport aux précédentes productions du studio Shaft, donc ça sent un peu le réchauffé. Il faudrait un peu renouveler la formule, sinon on court droit à l’overdose et l’indigestion…

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

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