Arakawa Under The Bridge, autant le dire tout de suite, est un OVNI. Avec ce titre, on sort des sentiers battus, des conventions, de la logique, de la société en gros.
Sous couvert d’un humour quelque peu douteux, on va suivre plusieurs personnages qui ont tous plus ou moins un problème. Et notre héros (Ko, devenu Ric) qui aurait pu être normal n’échappe pas à la règle, son père non plus d’ailleurs.
Donc, dès le départ c’est assez sympa, on rencontre pas mal de personnages. Au fur et à mesure des épisodes, on découvre ce qui fait leur caractère et leur « souci ». Plein de petits points humoristiques sont disséminés ici et là, permettant de donner un certain souffle à cette série.
Parce que oui, sans ces tentatives d’humour, plus ou moins réussies selon les cas, je me serais bien ennuyée. L’histoire reste quand même la vie au quotidien de personnes vivant au bord d’un fleuve, qui ne s’offusquent pas des conventions de la société, et face à eux, Ric qui débarque et qui n’a toujours vécu qu’à travers la société. Dès le départ il est perdu et rumine dans son coin, et il ne fera que ça presque tout le long tout en évoluant bien sûr. Mais c’est là que je m’ennuie, Ric ne me plait pas du tout, il ne fait qu’hurler sans arrêt intérieurement alors que lorsqu’il ouvre la bouche, il est pas capable de faire grand chose.
Bien sûr parfois c’est sympa, et sa relation avec Nino est bien aussi. Mais à la longue sa façon d’être est totalement épuisante et frustrante.
Heureusement il y a les autres personnages, et justement, je regrette que le développement de ces derniers soit aussi minime et qu’on se concentre vraiment sur Ric et ses bonds intérieurs à chaque fois qu’il voit quelque chose qui ne lui va pas.
C’est ça en fait, Arakawa Under The Bridge est un peu trop répétitif, on sait comment les personnages vont réagir et le format en plusieurs sketches par épisode n’aide pas non plus à ce niveau là. Parfois on se lasse vraiment car on voit venir de trop loin les blagues ou les chutes.
Sur la fin, on commence un peu à avoir des liens entre ces petits sketches, mais pour ma part ça arrive un peu trop tard.
Même si j’aimais bien retrouver tous ces personnages et que j’ai vraiment ri parfois, je trouvais chaque épisode vraiment long et ça reste un défaut pour moi.
Pour le reste, on a du chara sympathique, de la musique que je n’ai pas retenu, et une mise en scène bien connue de Shaft que j’ai déjà découverte dans Natsu no Arashi et donc que je trouve « réchauffée ».
Arakawa n’aura donc que 6/10 ici parce qu'il y a une certaine qualité visuelle, que l’humour est pas mal et les personnages bien sympathiques. Mais ces derniers ne sont pas assez développés, il y a beaucoup de répétition et les personnages qui ne font que hurler dans cette série-là, m’ont lassée.