Studio dont la maîtrise technique est incontestable, Production I.G est également grand adepte des expériences visuelles. On ne s'étonnera donc pas d'apercevoir dans ses rangs Ghost in the Shell : Stand Alone Complex, Innocence, Blood the Last Vampire aux côtés de FLCL, Jin-Roh ou Dead Leaves. C'est aujourd'hui à ce dernier que nous allons porter notre attention.
Dead Leaves, qu'est-ce ? Un monument. De quoi ? De vulgarité, de sexe et de débilité, les choses sont claires. Des couleurs flashy absolument affreuses se mélangent harmonieusement, des décors qui se tordent et des personnages tordants, en 51 minutes, Dead Leaves manie avec délice mauvais goût, explosions de crâne et écrasements d'entrailles, use et abuse d'une déferlante d'originalités formelles, parmi lesquelles des onomatopées interminables.
Le sang gicle dans une humeur joviale et les scènes d'action sont survitaminées, le scénario est un simple prétexte et la musique est rythmée. Derrière la démence des images, on parle pourtant d'égarements génétiques illégaux, d'abus de pouvoir... Le message serait plus profond qu'on ne le croit ? Que nenni. Piètre déguisement pour des rencontres entre têtes de génitoires, zizis-forreuse et robots-carotte, avec à la clé un héros-tête de télé. Au final, une petite production sévèrement frappée : on adore, on abhorre, mais on ne reste pas indifférent. Décapant !