Critique de l'anime Dead Leaves

Alors que j'étais dans une petite phase de mou niveau visionnage d'anime, et en recherche de sensation, voilà qu'un parfait inconnu me propose de lorgner du côté de Dead Leaves. Soit, alors Dead Leaves, bien ou pas bien ?

Déjà Dead Leaves c'est un parti graphique très particulier, très comics dans l'âme, avec un important travail sur les jeux de noir. Il serait difficile de qualifier ce film de beau, la faute en partie au chara-designer à côté de ses pompes (foutre une télé à la place de la tête d'un mec... pourquoi pas !), mais étrangement, j'ai totalement adhéré.

En fait c'est surtout parce que dès les premières minutes on nous met dans un contexte de délire total qu'on finit par apprécier cette esthétique. Un délire, c'est le mot approprié concernant le scénario, scénario si on considère qu'il y en a un.

Deux personnes amnésiques se réveillent nues, elles découvrent qu'elles sont inarrêtables, flingue à la main, et décident d'assouvir leur désir de violence. Ils seront finalement stoppés et envoyés dans la pire prison au monde, située sur la Lune.

Au delà de ce spitch qu'on oublie assez vite, Dead Leaves c'est l'occasion d'une bonne rigolade. Les personnages sont juste dingues. Que ce soit physiquement ou dans leurs répliques, ils sont pliants. Sexe et sang, on en voit tout le long, jusqu'à plus soif, et c'est en définitive un très bon défouloir qui nous est proposé, au même titre que d'autres créations de ce réalisateur.

Sans oublier un aspect effréné marquant. Tout va à 100 à l'heure, ça explose, ça shoote, on en prend plein les yeux, ça accélère... Il y a une montée en puissance de cette impression tout le long, à tel point qu'un gamin passe à l'état de vieillard en l'espace de 5 minutes seulement.

La bande-son est aussi dérangée avec en prévision des doubleurs qui crient pendant plus de 40 minutes, des bruitages à vous rendre sourd (mais en même temps ça colle tellement au rythme) et des mus... Ah non en fait je n'ai pas remarqué d'OST.

Dead Leaves, j'ai adoré. J'en suis ressorti prêt pour toute une journée, sachant qu'il devait être minuit.