Critique de l'anime Dragon Ball Z

Dragon Ball Z fait partie de ces animes qui ont mauvaise presse dans la communauté otaku française, à l'instar de Bleach ou Naruto. Mais qu'en est il vraiment, est ce mauvais à ce point ? Oui et non en fait...

Commençons par les points négatifs et ceux ci, soyons honnête sont nombreux.

Premièrement le graphisme dans son ensemble est mauvais. Le charadesin nous propose des incidents capillaires en guise de cheveux, des yeux qui deviennent quadrilatères lorsque les persos sont en colère, des nez qui ne ressemblent à rien etc..

L'animation, si elle est assez fluide, manque singulièrement d'imagination. Du coup, tous les combats finissent par se ressembler. Et ne parlons pas des couleurs, le studio a laissé le petit Eiji, 7 ans, colorier tout ça avec les 4 crayons gras qu'il possédait...

Le scénario est simple : les gentils affrontent les méchants, et c'est les gentils qui gagnent à la fin...oups je vous est spoilé, désolé...En tout cas, tout est très binaire, la psychologie des personnages se résume au strict minimum.

De plus, on se rend assez rapidement compte que chaque arc ressemblent énormément aux précédents : les méchants deviennent plus puissants en absorbant d'autres personnages, ce qui a pour effet de changer radicalement leur aspect physique, et pour les battre les gentils devront sortir une ultime technique qui surprendra tout le monde, en premier lieu le méchant qui sortira son classique "imp...impossible !!!" (ils devraient savoir depuis le temps que TOUT est possible dans un shonen)

Par contre, il faut mettre au crédit de Toriyama l'univers si particulier qu'il a conçu. Un univers où la technologie de pointe côtoie des dinosaures, où Dieu est un extraterrestre et tout ça ne choque pas, tant c'est bien amené.

Mais le gros point fort de DBZ est sa musique, le paquet à été mis dans ce domaine (peut être au détriment des autres). Si les génériques ne laisseront pas un souvenir impérissable, la BGM est quand à elle excellente. Près d'une quinzaine(!) de thèmes marquent les esprits et, cerise sur le gâteau, ils ne passent pas en boucle. Pas d'effets de lassitude donc...D'ailleurs certains ne sont utilisés qu'à une seule reprise, c'est dire le soin apporté à la bande sonore...

Mais ce que j'ai vraiment adoré dans DBZ, ce sont des scènes épiques où la musique et l'image se complètent parfaitement pour former un ensemble qui en met plein les mirettes. Alors c'est certain, regarder des dizaines d'épisodes plus que moyen pour tomber sur une de ces scènes, c'est un peu comme se farcir une galette des rois dégueulasse pour tomber sur la fève.

Mais en ce qui me concerne, mon attente a été à chaque fois récompensée, et je pense que c'est grâce à ces quelques passages que l'anime est devenu culte.

Je sais que beaucoup de ceux qui liront ces lignes me prendront pour un idiot, un narutard, un kevin parce qu'après tout, c'est bien connu, DBZ est un anime con...

Et alors...ET ALORS ? Si un anime me fait vibrer, je me fiche du scénario et de ses incohérences, je me fiche du charadesign moche, je me fiche de l'animation approximative...Certaines scènes sont pour moi mythiques, celles où la musique et le graphisme s'accorde complètement et font monter en régime l'émotion un peu plus chaque seconde, celles où il est impossible de détourner les yeux de l'écran, celles que l'on peut se repasser 50 fois à la suite sans jamais être lassé...

Oui DBZ est un anime bête et moche. Mais il a également d'indéniables qualités, un supplément d'âme qui ne m'a pas fait regretter son visionnage.

PS : cette critique a été rédigé avant l'arc de Boo qui est, comme tout le monde le sait, une ignominie sans nom