Concernant les Shojo, sans être sectaire, il y a un état de fait. On est rarement à l'abri du navet nian-nian insupportable qui dure, et qui dure, mais que l'on veut terminer par acquis de conscience. Cependant quelques révélations comme Toradora ou plus récemment Kimi Ni Todoke pour ne citer que les plus connus, ont su apporter de la fraicheur au genre.
Hatsukoi Limited part sur une base intéressante. Plusieurs protagonistes féminin qui se partagent le 1er rôle au fil des épisodes, certaines revenant plus fréquemment que d'autres. Ce pari été a double tranchant pour la raison suivante: On a vite fais de se perdre dans le nombre assez élevé d'histoire (ou plutôt de flirt, certaines n'étant pas extrêmement abouties), mais réussi vu la facette de scénario envisageable. Si une histoire ne vous plait pas, il suffit d'attendre l'épisode suivant pour suivre une autre trame, sans pour autant que les épisodes soit décousu et qu'une histoire principale tienne la route. Alors oui, ce n'est pas vraiment développé, ça ne paye pas de mine dans la profondeur et les raisons de leur sentiments (J'ai particulièrement bloqué sur le coup de la fille qui tombe amoureuse avec une sucette dans la bouche.) Mais la base est innovante et on se prend au jeu.
Un autre point intéressant et très rare dans le Shojo. Les protagonistes secondaires sont très bien mis en scène. Dans le Shojo classique, on obtient souvent le schéma suivant: Un japonais lambda au cheveux noir mis long accompagné d'un Harem de filles pour tout les goûts et très souvent attifé d'un copain légèrement débile qui ressemble a un singe une fois sur deux (et qui une fois sur deux s'appelle Saruyama, c'est vous dire jusqu'où on pousse..) et qui est de surcroit, pervers. Ici j'ai été très surpris de voir l'insistance sur la ressemblance d'un personnage ressemblant a un Kappa, oui, un Kappa. C'est nouveau sa. Bref ce qui est surprenant c'est de voir ce personnage plutôt que l'autre stéréotype et on découvre -Oh mon Dieu- que lui aussi a une âme, des sentiments, une intelligence. Pareil pour la petite princesse du lycée prétendument insupportable. On les découvre sous un autre jour, avec des inquiétudes et des certitudes inversées.L'histoire est centré sur ce couple maladroit, du style: je t'aime, moi non plus. Ce travail sur les personnage mérite qu'on y jette un coup d'œil.
Pour la partie purement technique, on pourra dire que les personnages attirent tous l'œil grâce a un Chara-Design excellent, a mon goût au moins. Les couleurs sont en général agréable à regarder sans pour autant somnoler.Les décors sont sans histoire, c'est du vu et revu dans l'animation tranche de vie, et on enchaine cliché sur cliché, mais quelle importance ? En ce qui concerne l'OST, à l'exception d'un opening marrant à écouter de temps en temps et 2-3 thèmes sympa, elle accompagne bien la série, tellement bien qu'on en oublie qu'elle est la.
Hatsukoi Limited n'est pas la révélation de l'année. Beaucoup de petits défauts la rendent critiquable sur certains point de vue. Mais elle a l'énorme avantage de mettre en avant des personnage oublié car jugé pathétique ou hystérique, ou les 2, juste bon a bouché les trou manquant d'un casting fantôme. Pour une fois, on oublie le japonais stéréotypé moyen de l'animation japonaise et on tombe sur une face de Kappa. Marrant.