Hatsukoi Limited, ma petit touche fraîcheur du moment. Se classant dans la catégorie shônen sentimental, genre un peu nouveau me concernant, je dois avouer avoir pris un malin plaisir à avaler ses douze épisodes en moins d'une demi-journée. Et ce ne sont pas les deux/trois défauts qui m'ont freiné.
Hatsukoi Limited est donc sans conteste rafraîchissant, c'est le mot, et que ça fait plaisir de tomber par hasard sur une douce sucrerie comme celle-ci. L'histoire n'a rien de vraiment nouveau et pourtant, l'auteur a su innover en nous proposant une gent masculine assez ingrate qui n'a pas encore su dépasser le stade du magazine porno et une gent féminine très disparate (il en faut pour tous les goûts). Chacun de nos joyeux personnages a un caractère bien défini, pas d'impression de répétition en vue, et bénéficie de son petit lot de gags en tout genre. Certains sont résolument touchants, d'autres sont de vrais pitres le tout formant un excellent ensemble. Mention spéciale au couple naissant tout au long de la série qui revisite de belle manière le concept du "je t'aime, moi non plus".
Pour autant, et ce sera là l'un des deux reproches que j'ai à faire, les relations envisagées sont beaucoup trop nombreuses. Pour vous donner une idée, disons qu'en gros chaque épisode correspond à une nouvelle petite histoire, et vers le milieu je me suis retrouvé obligé de sortir un tableau des liens unissant nos personnages trouvés sur Internet tellement ça en devenait difficile à suivre. Ca n'a pas véritablement entaché mon désir de poursuivre, mais je tenais à en parler. Reste que le réalisateur a su mettre en scène comme il se doit chaque amourette, certaines sont absurdes (le fameux coup de la sucette), d'autres sont plus posées. Toutes ne proposent pas le même intérêt, mais vous l'aurez compris Hatsukoi Limited est une énorme guimauve dégoûlinante de bons sentiments et moi j'apprécie.
La réalisation révèle un caractère un peu plus acidulé du bonbon. Couleurs pétantes sont au rendez-vous. Les décors peu nombreux sont généralement plutôt bien faits pour une série cet acabit. D'autres flattent même agréablement la rétine (la ville le soir de Noël est particulièrement bien dessinée). Sans oublier un chara-design fort sympathique. Comme je le disais, chaque goût sera satisfait mais prenez garde jeunes audacieux, on ne dépasse pas les 16 ans ici... Je disais donc des personnages bien fichus, on reconnaît facilement le style de l'auteur original, avec son lot de plans ecchis, pas foncièrement vulgaires, mais on aurait pu s'en passer. D'ailleurs la série d'épisodes spéciaux joue énormément sur le côté douteux de la force (au profit d'une petite intrigue fort amusante).
On en vient au second point pas foncièrement marquant, la bande-son. Elle colle aux scènes sans jamais être bien transcendantes. Elle a le mérite d'être là, de supporter l'émotion sans la sublimer. Mention pour les doubleurs/ses, on nous a épargné les voix ultra stridentes traditionnelles au genre, des voix tranquilles ça fait du bien.
Une critique courte certes mais l'idée est là, Hatsukoi Limited est une série à voir. N'attendez pas une terrible surprise, n'attendez pas un franc renouveau mais juste une petite série qui avec son beau minois vous promet un agréable moment en sa compagnie. Douceur est de loin le meilleur moyen de résumer cette production qui nous invite à redécouvrir le sentiment amoureux.
Et vous, êtes-vous amoureux en ce moment?