Expected Value
Et si la baguette s'animait, et que la magie s'opérait ?
Force est de constater que le charme d'Origine n'a pas agi sur tout le monde. Il faut dire que le thème de la nature reprenant ses droits a été, est et sera abondamment traité. Cas d'école de la japanimation, fer de lance de l'écologisme, terreau fertile où s'enracinent des univers fantastiques et post-apocalyptiques... bref, on prend peu de risque à miser dessus, et ça peut rapporter gros.
Flop
Sauf que le public semble ne pas avoir suivi. Une production qui fait pâle figure auprès des Miyazaki, ou de la propre filmographie du studio Gonzo ? J'ai l'impression qu'elle a été trop comparée, a déçu d'énormes attentes, et soulevé de sévères critiques en conséquence. N'ayant pas visionné de long-métrage depuis longtemps, je l'ai regardée pour elle-même. Et elle compte ses atouts.
Bullets
La paire d'as de cette oeuvre, ce sont les graphismes et la bande-son. Beaux et fluides, simples et riches en émotions, je n'émettrai de réserve que sur les yeux des personnages qui manquent de vie par rapport au reste. Le générique d'ouverture est particulièrement saisissant, et l'animation m'a semblé fort appréciable, surtout pour un film vieux de huit ans ; les autres musiques et le doublage ne sont pas en reste.
Swings
Les personnages sont corrects dans l'ensemble. Les héros n'ont pas un charisme de folie (le coup des cheveux blancs... ne suffit pas). En fait, ils ne sont sont même pas à l'abri de la fadeur générale des seconds couteaux, généreux en paroles et réactions hyper-attendues (le carré final de niais). Je n'ai rien contre la romance, mais celle-ci est si conventionnelle que j'en ai eu le cœur nauséeux.
No limit ?
"ça me rappelle quelque chose..." En fait, cette histoire puise ses sources dans bien des récits légendaires et fantastiques, et pourquoi pas plus vieux que l'être humain (le coup des météorites). Cela dépasse la simple opposition entre la Nature et la machine, ou le lieu commun du sapiens sapiens sachant plutôt deux fois qu'une qu'il poursuit sa propre perte. Sauf qu'en une heure et demie de temps, on ne fait qu’entrapercevoir un sacré potentiel. Et c'est frustrant. Une série de douze épisodes aurait permis de savoir si le jeu en valait la chandelle, ou s'il aurait conduit Pierrot lui-même à regagner sa couche.
Outs
Je les vois, ses défauts, aussi clairement que la main d'un noob qui sait pas faire une pokerface. Et pourtant, ce film m'a charmée. Un esprit bon enfant, ce parfum capiteux de fleur bleue, les deux-trois (quatre-cinq) trucs what-the-fuckesques..., je sais pas.