Critique de l'anime Shiki

Attention, spoil

Shiki a piqué ma curiosité avant même que je le découvre. J'ai de suite accrochée aux graphiques des images de présentations, au thème de la série ( des vampires qui tuent des humains, c'est en voie d'extinction, de nos jours ) et à la petite et certainement très vieille Sunako. Bref, c'est pleine d'espoir que je me suis attelée à cette nouvelle série.

Parlons techniques, parlons bien

Niveau graphique, j'ai vraiment adoré. On peut reprocher aux coiffures de provenir tout droit de la quatrième dimension, mais globalement, c'est impeccable. Le personnage de Megumi est celui qui m'a le plus plu, avec celui de Sunako.

L'OST est sublime, juste sublime, tout comme les premiers openings/endings qui ont des allures de filles des Enfers. Je suis un peu moins emballée par le second, peut-être trop vitaminé, histoire de bien signaler que maintenant, il va y avoir de l'action.

Scénario

Au début, ça ne paye pas de mine. C'est bien sympathique toutes ces disparitions inexpliquées, et le médecin qui se creuse la tête et nous fait bien rire avec ses idées de maladies ou d'insectes, mais nous qui avons compris depuis le premier épisode... on trépigne. Les quinze premiers épisodes se passent comme ça, le village perd des humains et gagne des vampires, les héros de départ, ceux en qui on avait placés tant d'espoir ( Megumi, Natsuno Toru, ect... ) se font attraper les uns après les autres. Oh, et le médecin comprend enfin que des vampires ont pris la ville pour leur garde-manger personnel. Sauf que bien sur, il est tout seul, et tous les autres sont tellement cartésiens qu'ils prennent pour des timbrés ceux qui leur raconte la vérité.

Le tournant, c'est l'épisode 15. Je pense que n'importe qui imprégné de la série, qui a senti le village trembler à cause des vampires, comprend ce qui va se passer, même inconsciemment. Et si du point de vue des humains les vampires sont des monstres assoiffés de sang, on peut leur demander de balayer devant leur porte avant de se préoccuper de celles des autres. Parce que monsieur le médecin va gentiment :

- garder le corps de sa femme décédée

- l'attacher lors de son réveil

- lui couper les artères principales

- lui injecter des poisons dans les veines

- la terroriser avec des objects religieux

- et enfin lui planter un pieux dans le coeur.

Tout ça sous ses hurlements de douleur et de terreur. Alors, qui est le monstre ?

Au final, on ne sait même plus qui doit gagner. Après une violente humiliation, un lynchage dans les règles et une éxecution publique d'une vampire, la guerre éclate. Les humains massacrent les vampires ( la mort de Megumi est particulièrement répugnante ), les vampires massacrent les humains. On découvre au passage la responsable de tout ce bordel : Sunako, pauvre âme esseulée qui a trop peur de mourir pour arrêter de boire du sang. Difficile de compatir vraiment, même si à sa place, seule une infirmière a réussi à résister à l'appel du sang.

La fin n'en est pas vraiment une. Ces fins en queue de poisson finissent par m'agacer, mais c'est très tendance. Le village s'enflamme, tout le monde meurt sauf les principaux responsables ( à savoir le médecin, le prêtre et Sunako ).

Bon, et concrètement ?

Concrètement, c'est bon, bon, bon ! La question n'est pas de se dire " les humains sont plus méchants que les vampires ", ce qui ne serait pas crédible. Dans les vampires, certains en tiennent quand même une sacrée couche ( Megumi, l'exemple de la garce par excellence ). Certainement qu'on aurait pu éviter une guerre inter-espèce avec un minimum de dialogue. Les vampires pouvaient simplement vivre leur vie, et les humains leur octroyer quelques pochettes de dons du sang - qui de toute façon sont jetées en masse de nos jours. Mais non, et c'est bien dommage.

Pour conclure, je dirais que Shiki arrive à humaniser les vampires sans les "twilightiser" ou "vampireknightiser", juste en rappelant qu'avant d'être des monstres, eux aussi ont eu une famille, des amis, des peurs et des envies. Et chapeau. 9. Pour la fin.