Critique de l'anime Trapèze

» par Einzbern le
18 Janvier 2012
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Ça fait maintenant un bon moment que j'ai vu Kuchu Buranko, et plus je prend du recule, plus je me dis que cet anime est définitivement un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir. C'est une expérience inoubliable qui n'a rien de commun avec les autres productions de l'animation japonaise. Pour faire court, c'est un psychiatre aux pratiques douteuses réputés pour être un des meilleurs dans son domaine, soignant les gens en une semaine, donnant des injections à tout va, il est assisté par une infirmière sexy et agiles de ses dix doigts.

En faisant vite fait un petit tour d'horizon, on s’aperçoit très vite que si cet anime est une merveille audio visuel, une sorte de lumière éblouissante qui ne ressemble à rien d'autre, ce n'est pas pour rien... En effet, celui à la tête de la réalisation n'est autre que Nakamura Kenji, déjà responsable de la réalisation de l'excellent et tout aussi coloré Mononoke sorti deux ans auparavant. Les points en communs avec ce dernier se voient immédiatement, même si Kuchu Buranko est de loin moins casse tête. On nous épargne les légendes et mythes du temps des samouraï où je ne sais quoi et on se concentre sur notre époque avec non pas des meurtres et autres complots comme son ainé mais des problèmes de la vie quotidienne en tout genre tel que les traumatismes liés au stresse et bien d'autre encore.

La première chose que tout le monde remarquera c'est bien entendu cet audacieux mélange de dessins et de séquences live, la plupart du temps pour les décors où encore les... Expressions faciales. Oui oui! Et je vous garantis que ça ne laisse pas indifférent. Que ce soit pour la charmante assistante ou les expressions marrantes ou encore les yeux bridés lorsque quelqu'un serre les fesses aux toilettes, ça donne quelque chose d'incroyable. Rien que pour ça il se démarque déjà bien du reste. Jamais encore je n'avais vu des expressions aussi drôles/réalistes/déjantés dans une production animé. A noté que seul le personnage central de l'histoire, Irabu ichiro (doublé par Paku Romi qu'on ne présente plus lorsqu'il est enfant et Mitsuya Yuji que je ne connaissais pas mais qui joue son rôle à merveille lorsque le psychiatre prend sa forme d'adulte, la plus délirante) ne bénéficie pas de ce traitement. A coté de ça on a des décors plus psychédélique les uns que les autres. Des motifs répétitifs non-stop, de quoi faire caler un junkie en plein trip aux acides! Que ce soit en pleine rue, dans un centre commercial où forcément dans le cabinet du nounours dérangé, tous les décors sont sortis d'un rêve abstrait.

Le tout sur de la musique électronique varié, on passe de la disco à la minimal, et ce n'est vraiment pas mal du tout (ça tombe bien je suis très pointilleux en la matière) même si je n'ai pas trop aimé l'opening (d'après Ichiro Sensei, c'est une allergie à la musique japonaise) fort heureusement pour moi, une grosse partie du répertoire est sans paroles (alléluia)!

Les patients comme je le disais ci-dessus sont des personnes comme vous et moi avec des problèmes plus ou moins graves ayant un rapport à leurs travail ou leurs manies de tous les jours. Ils sont tous liés les uns aux autres d'une manière ou d'une autre (même entreprise, famille, ...). Kuchu Buranko fait de tout ça une comédie de qualité, puis il faut dire aussi que rire du malheur des autres, c'est mal, mais qu'est-ce que c'est jouissif, surtout quand c'est mis en scène de manière complètement loufoque. Ce qui est assez bien foutu, c'est la dispositions des épisodes. Toute la saison se déroule sur seulement quelques jours, du 16 au 25 décembre, mais chaque épisode approfondi le problème d'un seul personnage à la fois, soit 11 patients en tout, et tout s'emboite parfaitement l'un dans l'autre. Alors évidemment, les apparitions de certains patients dans d'autres épisodes qui ne le concerne pas directement font sourire, surtout quand que c'est pour nous sortir un petit gag de passage. Durant le traitement, on aura des apparitions du tordant Fukuicchi de la Fuji TV qui sortira de nul part pour nous éclairer un peu sur les agissements douteux du psychiatre.

Kuchu Buranko, c'est un ovni sorti de nul part, un bug dans la matrice, un bidule fluorescent à la limite de l’expérimental, hyper original, c'est un anime qui maitrise son sujet à fond, accompagné d'une bonne bande son et d'un design hors norme, bref... C'est de la balle! Si il y a un anime que vous devez voir avant décembre 2012, c'est bien celui-là!

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Einzbern, inscrit depuis le 02/05/2011.
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