Critique de l'anime Trapèze

Mayumi-chan, une injection pour moi je vous prie !

Étant à la recherche de divers styles de séries animées, j'étais vraiment curieux et impatient à l'idée de visionner cette comédie. J'adore cet univers si particulier et tellement complexe qu'est la psychologie des individus, la psychiatrie.
Ici le thème est abordé avec un humour sans limite dans un univers absolument unique et exceptionnel.

L'histoire
Nous suivons ici les consultations et traitements des divers patients du Docteur Irabu. C'est un psychiatre spécialisé dans les troubles comportementaux et émotionnels, il est également vice-président dans l’hôpital de son père. Chaque épisode traite d'un patient différent, d'une maladie différente (divers troubles obsessionnels compulsifs, angoisses), toutes ces personnes ayant un lien direct ou indirect entre eux. De ce fait, la série devient de plus en plus intéressante d'un épisode à l'autre, celle-ci ce déroulant sur une courte période du 17 au 24-25 Décembre.

Les personnages
Les patients : ils sont aussi bien riches ou non, puissants, jeunes, adultes, stars, sportifs, agents administratifs ou étudiants. Comme dit précédemment, chaque épisode est consacré à un patient, vous aurez donc le plaisir de revivre certaines scènes du point de vue d'autres malades.
Un casting de personnages très riche qui se poursuit avec le Docteur Irabu. C'est un psychiatre excentrique aux méthodes assez douteuses (prescriptions instantanées et exercices atypiques)!
En compagnie de la ravissante et sexy Mayumi, il semble jouir de chaque injection que celle-ci administre à ses patients. Incroyable elle fume dans le cabinet !
A noter qu'on ne voit que des hommes touchés par ces troubles mentaux, cela aurait pu être intéressant d'ajouter des femmes, aussi bien pour l'humour que pour l'aspect psychologique.

Art/Design
Vous pourrez aimer ou bien détester, mais regardez au moins les deux premiers épisodes car cette aventure est vraiment unique et addictive. Kenji Nakamura présente un univers très coloré à prédominance "flashy" mélangeant dessins, jeu d'acteurs (expressions faciales, corps) et matériaux. Je trouve cette idée très intéressante, elle permet de renforcer l'immersion du spectateur dans ce monde psychédélique de la folie.
La manière d'aborder les scènes également : une succession d'images parfois saccadées ou parfois très rapides, des plans en grand-angle, mais également des scènes répétées à chaque épisode. C'est un style graphique que je ne connaissais pas et qui m'a absolument conquis.

La musique
J'ai été agréablement surpris d'entendre un passage de Por Una Cabeza!
Sinon le style de l'OST est plutôt orienté électro/fusion avec des morceaux aussi bien psychédéliques que plus subtiles et moins chargé en sons. C'est très varié, on y retrouve des sonorités funk et groove, ce qui est certain c'est que chaque son et chaque musique correspond très bien aux situations liées.
L'opening je n'ai pas accroché, ce sera donc à vous de juger. En revanche, l'ending de Denki Groove est parfait de mon point de vue et la fin de celui-ci nous pousse toujours à visionner l'épisode suivant. Le thème de la seringue, intervenant dans chaque épisode, nous donne l'impression d'être à chaque fois appelé par l'infirmière pour prendre notre traitement !

Les conclusions
Les diverses techniques et musiques employées pour la réalisation de cette série font de celle-ci une œuvre unique en son genre.
Le scénario qui expose la maladie mentale de manière humoristique est également une critique intéressante de la médecine actuelle. Peut-on soigner différents troubles comportementaux, émotionnels en se contentant de prescrire une dose substantielle et régulière d'un même antidépresseur? Le monde dans lequel nous vivons peut-il être une cause à ses maladies ? Ce qui est sur, c'est quelles sont complexes à traiter car spécifiques à chaque individu.

J'ai été touché par le soucis du détail, la volonté d'expliquer de manière ludique mais représentative le déclenchement des crises de folie, d'angoisse ou de phobie.
C'est une série décalée, drôle, réfléchie et mature, qui n'est pas sans me rappeler l'excellent "Je suis un cyborg" de Park Chan-Wook.
Enfin, l'enchainement des 11 épisodes est un bel exercice mental : se rappeler de tous les personnages, leur maladies et leurs interactions durant cette semaine commune.

Je précise que cette série s'adresse aux jeunes adultes et adultes.

Mayumi ? Donnez-moi une autre dose d'animes de la sorte s'il vous plait !