Attention : le visionnage de cet anime nuit gravement à la qualité de tous les autres...
Ah ben oui, il faudra vous y faire, après les 13 épisodes de Baccano, votre sens critique sera affuté comme jamais.
Voici ce que pourrait être votre réaction face au prochain anime que vous verrez après Baccano :
L'histoire : "Comment ? Mais c'est nul, les ficelles sont énormes, c'est complètement cliché. On comprend tout, ça donne pas envie de voir le reste.."
La musique : "Pff.. Toujours les 3 mêmes accords au piano, ça va on a compris. Y a pas de violon dans les scènes d'action, de trompette quand ça pète (oui, vous deviendrez poète aussi). C'est complètement ringard."
Les personnages : "Ah ben d'accord, ça tourne toujours autour des 2 mêmes et les autres sont fades comme tout.. *Bâillement*."
Le rythme : "Euh, c'est moi ou on est déjà au 5e épisode et il ne s'est toujours rien passé ?"
La mise en scène : "Mais c'est super moche ! C'est quoi ces effets de caméra tout minables ? Pas de plan saccadé, de travelling, de pigeons à la John Woo.. Ah puis qu'est-ce que c'est lourd ! Ca va les gros plans sur les petites culottes, on a compris.."
Oui, c'est dur.
Baccano met la barre extrêmement haut.
L'histoire est absolument dingue et fantastique, la vingtaine de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, la réalisation (à ce niveau là parlons plutôt de mise en scène) et le chara-design sont absolument magnifiques.
Et la musique... Si ce n'était que l'opening (pas pu le passer une seule fois en 13 épisodes), mais non.. Elle colle à l'image à la manière d'un clip, donnant à l'action encore plus de saveur. L'utilisation qui en est faite est l'une des plus brillantes que j'ai vu pour un anime.
Visiblement inspiré par des cinéastes comme Tarantino, Ritchie, Woo, Soderbergh ou même Lynch (pour la narration non linéaire), Baccano réussit un tour de force incroyable en nous plongeant à un rythme effréné (pas une seconde n'est à jeter, on aurait plutôt tendance à en demander plus) dans une histoire absolument rocambolesque mêlant thriller, action et comédie burlesque, à bord du Flying Pussyfoot, le train de tous les délires et de tous les affrontements, le tout en seulement 13 épisodes ultra-condensés.
C'est beau, c'est drôle, c'est émouvant, c'est superbement joué. Bref, en un mot abusivement séparé par un tiret : GE-NIAL.
J'avais mis 9 à Death Note, espérant trouver mieux. C'est fait. Baccano est un pur chef d'œuvre, à voir et à revoir.
PS : attention, ça saigne pas mal. Je dirais plutôt que ça déchiquète sec même. Vous voila prévenus.