Critique de l'anime Baccano!

» par beber le
21 Avril 2010
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Les séries chorales ne sont pas légions dans le petit monde de la jap animation. Alors quel peut être le résultat d’une expérimentation de ce domaine de la part de nos amis nippons ?

Tout d’abord un constat s’impose à nous comme une évidence : sitôt le premier épisode visualisé, on sait que cette série sera particulière. Ne serait-ce de part la multitude des informations dévoilées sous nos yeux – reconnaissons le, l’on comprend littéralement rien à cet épisode - ainsi que la masse de protagonistes, acteurs de celui-ci. Et la présence d’immortels, de mafieux et de voleurs frappadingues au sein de ces personnages dans cet univers mafieux de l’entre deux guerres n’est pas sans nous intriguer.

Bref si l’on se sent déconcerté par ce premier épisode, on demande tout de même à voir la suite avant de se prononcer. Suite qui a le mérite de nous faire entrer dans le vif du sujet, entremêlant flash-back dans diverses périodes historiques, et l’intrigue se déroulant dans le fameux Flying Pussyfoot. Ainsi se tisse au long des épisodes la toile de fond des diverses relations entretenues par chacun des protagonistes.

La série puise donc allégrement dans le genre « chorale » et nous fait découvrir tout au long des 16 épisodes un vingtaine de personnages tout aussi charismatiques les uns que les autres. Si l’on peut toutefois déplorer qu’une petite partie d’entre eux soient « légèrement » irritants (Jacuzzi, le couple de voleur) de part leur coté braillards, c’est essentiellement dû aux doubleurs qui les rendent parfois à la limite du supportable. Hormis cette faute de goût, le reste des personnages et de l’intrigue demeurent passionnants. Qu’il s’agisse des intrigues liées à la mafia, aux immortels, aux deux psychopathes de l’histoire et aux diverses aventures du train, sans cesse le scénario se renforce en consistance tout comme se renforce notre curiosité.

Redisons le ici, car il est rare d’atteindre cet objectif, mais la plupart des personnages – et donc Dieu sait combien nous en avons ici - ont une histoire à raconter, sans qu’il faille pour cela en faire des tonnes dans les flash-back ou dans le présent. Leur multiplicité rend d’autant plus l’exercice ardu, car certains n’auront en tout et pour tout pas plus de 10 minutes cumulées dans toute la série, pour nous séduire. Et ils y arrivent tout de même, aidé en cela par un véritable charisme, caractéristique partagée par chacun d’entre eux.

L’autre point fort de la série qui sert chacun des acteurs et vient leur conférer la qualité de charisme que j’évoquais au dessus, concerne l’ambiance et la réalisation. Baccano! évolue dans un univers parfois trash, souvent sombre. L’hemoglobine jaillit de part et d’autre, et ce de façon récurrente. Les membres sont découpés, parfois arrachés, les personnages torturés, le tout sous nos yeux . Enfin certains protagonistes se trouvent aux confins de la démence, contribuant à rendre l’ambiance stressante, ou tout du moins anxiogène, car entièrement livrée à leur folie. Quant à elle, la réalisation est vive et le charadesign trés expressif.

Tout ces ingrédients mis à bout, qu’advient-il de Baccano ! au final ? Chefs d’œuvre ? Sans doute pas, le genre – s’il n’est pas souvent utilisé - n’en restant pas moins connu et donc déjà vu. Toutefois la narration est tellement bien maîtrisée que l’exercice de style est parfaitement rendu. On ne s’ennuie pas une seconde , virevoltant sans cesse d’une époque à une autre, d’un acteur à un autre cherchant à découvrir tout au long de la série ce qui relient les uns aux autres.

Efficace, nerveux sombre intriguant, court, telles sont les qualités de Baccano ! Et c’est amplement plus que suffisant pour séduire la plupart d’entre nous

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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