Critique de l'anime Berserk (TV 1997)

» par beber le
28 Février 2007
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Un dimanche soir devant la télé:

"Bouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarh !
Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrgh !
Aaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !"

"Fais gaffe Guts tu as quelque chose dans le dos !!!!"

Guts finit de trancher la tête des 4 soldats l'entourant, puis se retourne, tâte ses clavicules, et en sortant de celles-ci les 15 épées qui y étaient plantées lâche d'un air cynique, un terrifiant :"ppffff....même pas mal"

Finissant de les enlever une à une, il en profite pour trancher le grand chef des tout méchants soldats qui, tel un narquois félon s'était subrepticement glissé entre lui et les 3000 soldats qu'il avait devant lui.

"Mais qui es-tu donc" demande un gentil soldat. Ce dernier se rend vite compte qu'il a eu tort de poser cette question, vu qu'il se fait décapiter comme tout bon gentil soldat n'appartenant pas au cercle des gentils compagnons des gentils héros. Le méchant s'esclaffe en écrasant le crâne de sa victime, dans un grand rire sardonique, car ne l'oublions pas c'est un méchant: "ahahaha, je suis un méchant, et je vais t'occire manant! "

Finissant d'arracher de sa jambe la 30eme flèches reçues, voyant sa belle prise en otage par le fourbe félon, notre héros ne peut s'empêcher dans un râle saisissant son épée, d’embrocher le fourbe qui pas de bol pour lui, ben en plus d'être fourbe, d'être félon, méchant, et soldat re-méchant avait vraiment une sale tête. Il ne pouvait pas vivre plus longtemps dés lors.

Guts triomphant ôte la hache qui avait fendu à moitié son bassin, regarde sa bien aimée, puis retourne occire les 1000 derniers cloportes restant en hurlant: Cascariennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnne !!!!!"

Fin de l'épisode, un dimanche soir.

Bon après ce préambule que j'ai voulu un peu original, je sens que vous vous posez touts cette question. Mais n'y aurait il pas quelques soupçons d'ironie à travers ses propos? Mauvais langue, répondrais-je en arrachant bravement une écharde de mon doigt forcément sanguinolent en conséquence.

Car si j'attaque Berseck sur ce point c'est qu'à mon humble avis il contribue à massacrer une série que j'aurais presque aimé sinon. En effet le cheminement de Guts au travers de l'avancement de Grifis dans la hiérarchie royale, est très loin d'être dénuée d'intérêt. Rapide speech plus détaillé sur le scénario: Un gamin de treize ans tueur redoutable va se voir être rattaché à la "brigade des faucons" armée de mercenaire façonnée pour permettre à son leader d'atteindre son ambition. Toujours plus haut, toujours plus loin.

La première partie va donc nous permettre de découvrir tous les personnages importants de cette histoire. Malheureusement cette partie va s'appesantir dans une lenteur scénaristique trop flagrante pour ne pas être noté. De plus forcément elle consiste à nous apporter une initiation à l'univers de Berserk, ses personnages, son contexte scénaristique et surtout se codes d'expression. C'est à ce niveau là que le bas flanche le plus. En effet Berserk est une série année 90 et ça se sent. Que ce soit dans l'expression graphique, qui rappel fortement Saint Seyia, ou DBZ, les couleurs, les charadesign, le trait ou bien dans les doublages par exemples.

Le doublage tiens parlons-en. Il partage la particularité avec les 2 séries sus précédemment citées d'être...atroce à l'écoute. Et que je te foute des voix de méchants sardoniques quand les personnages s'avèrent nourrir de vils desseins (à noter également que bien évidemment, comme tout méchant qui se respecte, ils sont très moches). C'est d'ailleurs à ce propos intéressant. Baladez vous en ville, si vous voyez des gros costaud et puis en plus de ça pas beau...changez de trottoir....c'est tout compte fait le message philosophique de Berserk), et que je te foute des : "Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrgh, aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, beuaaaaaaaaaaaaaaaar et autres dialogues plus raffinés et construits dans la bouches de nos protagonistes. Franchement ça ne donne pas envie de se faire martyriser les tympans pour ça.

Autre sujet intéressant, la violence. Elle est loin d'être si évidente, en ce sens qu'elle est très hemoglobinante, qu'un rouge vifs gicle des corps des méchants découpés en deux, à ceci prés que les images de ces dits découpages sont plus suggérés que visualisés à l'écran. En conséquence, certes c'est violent pour des enfants, Pour des adultes, ça ferait presque rire tellement ça parait énormissime à certains moments dans la démesure

Le scénar quant à lui nous offre des moments d’une nazitude la plus complète, parfois lent, parfois stagnants. Avant de prendre son envol pour atterrir en apothéose à la fin de la série (qui n’est que la première saison de la série) par un florilège, que dis-je un cocktail de scènes plus savoureuses les unes que les autres : plein de monstres pas beau qui ben forcement gueulent du Beauuuuuuaaaaaaaaah de partout, un homme qui se déchiquette lui même le bras (ce qui vient nuancer mon propos dur la violence, car cette scène est franchement écœurante au premier sens du terme), un complot déistique satanique incompréhensible, et puis surtout une scène final de deux secondes sans aucun lien avec le début de ce même épisode.
Alors certains vont me dire : oui mais ce n’est pas la vrai fin, vu que le manga continue. Mouais…..mais nan franchement. Lorsqu’une saison s’achève il faut être un minimum cohérent. Rappelons que le premier épisode est sensé se dérouler après les événements du 25eme épisode. Et bien si vous arrivez à comprendre le lien je vous tire mon chapeau ! Du coup les néophytes de Berseck se sente floués. Et c’est mon cas.

Mais alors qu’y a-t-il donc d’appréciable dans Berseck ? Tout d’abord il faut noter que le scénario passé les 7 premiers épisodes arrive à nous intéresser, même pendant la saga du grand n’importe quoi satanique. D’autre part il faut noter au personnages (aux gentils forcément, pas aux méchants) un véritable charisme. Les deux exemples me venant à l’esprit sont ceux de Casca, parfaitement intriguante au départ, dégageant une aura d’érotisme dans une série cruellement en manque de personnages féminins, et, est doté d’un traitement artistique de qualité. De plus son évolution personnelle pendant les 25 épisodes nous permettra de découvrir toutes ses facettes. En parlant de facettes, mon deuxième cas n’en est pas dépourvu non plus. Comment ne pas s’extasier devant le personnage de Griffith, savant mélange d’ambition folle et de noblesse. Cette dualité allant de la froideur de sentiments d’amitié à la folie la plus froide, va faire de ce protagoniste la clé de voûte de l’histoire.

Bien sur tout cela ne peut faire entièrement une série, et si l’ambiance de la série fait terriblement vieillotte, l’ensemble ne parvient pas à faire décoller totalement le spectateur. En effet, ce dernier est perpétuellement divisé entre un sentiment de rejet vis-à-vis d’une série alliant quête sociale emballante avec des effets visuels et sonores d’une lourdeur oppressante.
Bien sur d’autre diront également que Berseck propose un vrai questionnement sur l’être humain, ses rêves, son devenir, ses objectifs… que l’on m’excuse d’être très terre à terre, ou tout simplement d’avoir visionné ce thème une centaine de fois et d’en subir un certains rejet, mais je trouve ça pénible à la longue.

Ce qu’il en reste par contre c’est un parfum de féodalité imprégné à la quête insensée d’un homme prêt à tout sacrifier, y compris ses proches afin d’atteindre le « château ». La quête d’un homme désespérément seul.

Trop de défaut pour cette série qui accuse le poids des années. C’est sur un dernier Beeeeeeuuuuuuuuarrrrrrh que j’ai éteint la télé ce soir là.

C’était un dimanche soir

Verdict :5/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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