La réalisation jugée old school ravira les nostalgiques des bons plans crayonnés à la main ou gênera les spectateurs habitués aux graphismes récents, qu'importe ! Tant que l'histoire reste captivante. La paire OP/ED n'est pas trop marquante contrairement à 2 thèmes musicaux qui reviennent souvent.
Mais qui est donc ce héros à la grande épée impressionnante? Selon lui, il se prénomme « le Chevalier noir » qui n'hésite pas à trancher moult hommes dans un monde où la violence est la règle d'or. Le point de départ laisse un certain mystère qui donne envie de connaître la suite. Par chance, le spectateur aura droit à un flash-back de 24 épisodes.
Guts, Griffith et Caska sont le trio de tête d'un clan, les autres personnages satellites seront plus ou moins développés selon leur importance dans le scénario. Il y avait pourtant matière mais le choix de la réalisation voulait aucune ombre au tableau face aux personnages principaux. Ne connaissant pas le manga, je ne peux émettre un point de comparaison.
Commençons par Guts, le « bourrin de service » du moins en apparence. Il joue sur l'image brutal de l'homme lorsqu'il laisse cours à sa part animale. Force de la nature tout en muscle, son évolution au fil du récit sera plaisante à suivre. Les doutes sur son intelligence seront un peu balayées vers la fin de la série.
Griffith, le problème. Charismatique, beau, intelligent et admiré de tous, ce personnage aurait été fade au plus haut point s'il ne possédait pas un côté sombre. Les qualités citées auparavant sont imposées telles quelles ne laissant guère le choix au spectateur. Ce qui est agaçant. Puis finalement petit à petit, ce personnage gagne en intérêt jusqu'au dernier épisode où il explose de charisme.
Caska, la touche féminine. Très belle femme guerrière sur le plan combatif, typiquement niaise sur le plan amoureux. Le niveau basique des romans Harlequin n'a pas été dépassé dans le monde de l'animation japonaise. Ne leur en voulons pas...
Le monde de Berserk rappelle furieusement un temps moyenâgeux où les êtres surnaturels ont aussi leur place. Les guerriers se trucident avec grand plaisir avec tout un cortège d'effusion de sang. Au nom de quoi, au nom de qui? Sans oublier des intrigues du palais où se joueront les soifs de pouvoir, d'ambition et de trahison. Entrecoupées de réflexions philosophiques et de moments humoristiques pas vraiment adéquats, Berserk offre ce que le spectateur attend d'un tel contexte historique et scénaristique. Seuls les 2 derniers épisodes peuvent apparaître hors ambiance. On bascule carrément dans le fantastique. Cela peut perturber puisque le passage d'un monde médiéval à un monde chimérique se fait sans douceur. Néanmoins, quelques éléments de réponse par rapport au premier épisode sont distillés. Ce choix de terminer bizarrement la série est bien sûr voulu. Pour connaître la suite des aventures, il faut lire le manga !
Malgré son âge, l'animé est une bonne introduction à l'univers de Berserk. Même le néophyte sent que l'adaptation a manqué de quelque chose par rapport au support papier, comme si elle s'était auto-censurée. Une œuvre à voir malgré sa bonne dose de violence.
La note est plutôt 7,5