A l'origine, je suis totalement étrangère à cette série mais n'étant pas aveugle, j'ai bien vu qu'elle faisait parler d'elle. En bien, en mal peu importe. Et puis la sortie d'Unlimited Blade Works dont je dois maintenant commencer le visionnage, m'a laissé entrevoir des moments épiques. Comment rester indifférente face à ça ? Impossible. C'est ici donc, après concertation avec des Masters de Fate, qu'a commencé mon périple.
Ces vingt-cinq épisodes m'ont fait vibrer. Mon ignorance y était surement pour quelque chose, étant donné que je n'avais rien à comparer, rien à juger. J'ai juste pris l'histoire comme elle venait et j'en ai été satisfaite. La quête du Graal nous a permis d'obtenir un récit passionnant. Le rythme est plutôt bon malgré des épisodes aux longs discours un peu existentiels et philosophiques - Coucou Kirei et Gilgamesh - J'ai trouvé que ces dialogues donnaient un peu plus de profondeurs aux personnages. On est confrontés à plusieurs rois, disposant chacun de valeurs et de principes différents. Le meilleur passage pour illustrer leur vision de la royauté est quand même la discussion autour d'une coupe de vin entre Saber, Rider et Archer. C'est bien là où l'on se rend compte de la différence et du fossé entre chacun d'eux. Mais je m'égare un petit peu. Pour revenir au rythme de la série, donc oui il y a de grandes tirades, mais à côté de ça, les scènes de combats nous en mettent plein la vue. Et je rebondirai pile ici pour parler des graphismes.
Que dire. De manière générale, je ne suis pas pour la 3D dans les animes parce qu'en principe, c'est vraiment moche mais pour être franche, ici j'ai trouvé que ça ajoutait quelque chose d'intéressant à la série. Je ne dirai pas que c'était magnifique mais ça passait beaucoup mieux ici qu'ailleurs. Berserker est l'exemple type. Dès sa première apparition, je l'ai trouvé extrêmement badass. Est-ce qu'il aurait dégagé cette même puissance, cette même folie s'il n'y avait pas eu cette 3D ? Je n'en suis pas certaine. A côté, le reste est également très bon. Il y a un intérêt particulier apporté aux effets de lumière, aux armes qui s'entrechoquent. Quand Saber nous pond pour la première fois Excalibur, je suis restée scotchée. C'était d'une beauté et d'une puissance. Toutes les petites particules de lumière, l'atmosphère et puis l'effet de surprise. J'ai franchement adoré ce passage. Mais il n'y a pas que les combats qui sont à couper le souffle, les paysages le sont aussi. Les panoramas maritimes sont superbes. L'eau est vraiment bien retranscrite. Le reflet de la lune, les petites ondes créées par les vagues, les remous, l'écume. Ce sont des petits détails qui font la différence. Mais ces beaux graphismes ne seraient rien sans une animation décente. Même plus que décente. C'était vraiment bon. Les combats sont fluides, sont dynamiques. On ressent le petit côté chevaleresque dans chacun des Servants. On nous offre de beaux duels, de belles courses poursuites.
Fate/Zero nous offre une panoplie impressionnante de personnages. Que ce soit Master, Servant ou personnage secondaire. Les Servants sont indéniablement mis en avant par rapport aux autres et il y a de quoi. J'ai vraiment beaucoup aimé tous les Servants, même si certains ressortent du lot comme Archer, Saber, Rider ou encore Berserker. Ils disposent tous d'une histoire passionnante, d'un background recherché et cohérent avec l'Histoire. J'ai beaucoup aimé ce côté réaliste adapté dans une série, ça ne donne que plus de valeur aux personnages. Archer, ne nous le cachons pas est l'un des plus charismatiques. Ce gars outre sa prétention sans limites, respire la classe, dégage un charisme hors du commun. De bout en bout, il fait ce qui lui plaît, lui qui se proclame Roi de tous les Rois, détenteur de toutes choses sur Terre. Il a un charadesign superbe, j'aime énormément son armure qui met encore davantage sa prestance en avant. Après, on n'en apprend pas beaucoup sur lui, quand on prend un peu de recul sur la série. C'est un homme qui cherche l'amusement constamment, mais on arriverait presque à déceler derrière toute cette mascarade, une profonde solitude. Car après tout, être le Roi de tout vous place bien au-delà des autres, qui de ce fait devienne inatteignable. Et dans les hauteurs, il ne peut y avoir qu'un souverain. Pour les autres Servants, ils ne sont pas loin derrière. Je suis particulièrement fan de Berserker. Dès sa toute première apparition, j'ai adoré le personnage. Comme dit plus haut, il dégage quelque chose de fort. Sa folie et sa fureur ne semblent pas pouvoir être atténuées. Chacune de ses apparitions m'ont secoué. Il se déchaîne sans limite, sans prendre la peine de se soucier de son Master. Bref, je suis fan malgré le peu de screentime auquel il aura le droit, malheureusement. Saber et Rider ne manquent pas de classe également, à leur manière. Ce sont des êtres droit qui ont endossés un rôle important, que leur peuple a su suivre aveuglément par loyauté. Ils sont vraiment remarquables. Ils ont des valeurs, des principes qui ne rendent que plus honorables leurs actions. Je ne m'étendrai pas davantage sur les Servants car ce sont des personnalités dont on prend plaisir à découvrir au fil des épisodes.
Pour les Master, il n'y a pas grand chose à dire. Au même titre que les Servants, on a le droit à tout. Mais celui qui m'aura vraiment intriguée de bout en bout, c'est Emiya Kiritsugu. Ce gars est une totale énigme. Nombre de fois, on reste sans voix face à ses actions, on ne comprend pas sa manière de penser. Et pourtant, je pense qu'il est l'un des plus travaillés. Le flashback sur son enfance apporte beaucoup de réponses et on l'accueille à bras ouverts. Bref, c'est un personnage qui me laisse encore sans voix tellement il est complexe et torturé. On n'oubliera pas non plus Kirei, qui dans le genre n'est pas mal non plus.
Bref, dans l'ensemble c'était vraiment une bonne série. Passionnante à suivre au travers de tous ces personnages qui ont tous le même but : Obtenir le Saint-Graal. Et c'est là où l'on se rend compte des diverses mentalités, des divers stratagèmes mis en place pour parvenir à cet objectif. Mais ce n'est pas qu'une aventure de convoitise, c'est aussi une aventure humaine. Différentes personnalités se croisent et s'entrecroisent, façonnent une autre vision du monde. Chaque personnage n'est plus le même qu'au début de l'histoire et c'est aussi cette transformation qui est fascinante. Mais tout ceci n'aurait pas été possible sans une animation remarquable, sachant mettre en valeur les scènes de combats ou plus dramatiques, et sans des OST superbes.