Vous voulez de la tatanne, mais pas celle pour les pauvres, celle classe, avec des mecs ou des nanas qui pensent, qui posent, qui se font plaisir. Vous voulez du brain, du tarabiscoté, avec des gens qui se questionnent, qui parlent de truc qu'eux seuls savent. Vous voulez de la fourberie, des héros qu'hésitent pas à se salir les mains, à s'en foutre partout. Vous voulez du grand blabla, pas celui pour ceux qu'écoutent pas, non celui propre, qui pète, même si c'est pour le style. Vous voulez un peu de fond, du brillant, celui qui parait intelligent, mais accessible quand même, un truc pétant. Et soyons fou, en plus de tout ça c'est du fantastique moderne, avec de la vrai magie, un truc posé, au calme, classe, faut le répéter.
Fate Zero est pour vous.
Parlons peu, parlons bien. Cette pauvre introduction que je vous ai donné n'était là que pour les non convaincu, et encore parlez de cette série c'est parlé de maîtrise. On s'emballe tout de suite. Mais oui mes ami(e)s, c'est propre, c'est soigné, cadré, y a du flouze, du zeïllosse, de quoi se noyer dedans, derrière y a des machines. Fate Zero est la transformation du travail fourni sur Kara No Kyoukai. Et encore vous écrire ça est mentir, au regard de leur dernière production, elle est là la vraie transformation, pour ceux qui vivent dans des grottes je parle de FUBW. Veuillez m'excuser c'est un sursaut de nasuversien fanatique, je suis fan hardcore de la licence, autant vous prévenir. Ne nous égarons point car peu de mots (ou beaucoup quand on se fait plaisir) suffisent pour qualifier cet animé.
Lent à démarrer, il faut installer l'édifice, que dis-je la montagne, une fois les bases posés, se délivre un récit, intense, violent, sur les moyens de la justice, les droits et le rôle du puissant, le sens de l'héroïsme, l'effacement de l'humain face au devoir idéaliste, et je cible à mon bon vouloir. Déjà dit au dessus, le brillant, l'amorce, ça donne à manger à qui se laisse apprivoiser. Lent à démarrer, mais je vous mens encore, je ne fais que me répéter, l'image fait que cette longue introduction est savoureuse de détails, de mise en place d'un château fort, place maîtresse d'une histoire construite et réfléchis.
Fate Zero, est cette chorale de vies, asservies par leurs désirs, rêves, ou ambitions qui vont se lancer dans cette lutte à mort, préparer ou pas aux conséquences de cet abandon. C'est aussi cette retranscription, ce soucis du détail, Fate Zero reste une adaptation, un produit subalterne, vendeur d'un univers. Le fan accomplis deviendra fanatique des divers éléments disséminé, disséquant ce qui lui est transmis. Le passant conquis y verra alors source de question et une excellente introduction à l'univers, car pédagogue, la série délivre toute les clés de l'univers sans rentré dans le langage de spécialistes, abscons au divertissement primaire. Car il est une qualité que possède cette série, c'est de divertir. Sortie a la même époque que Game of Throne, elle fait parallèle dans la divergence des dernières productions adultes. Complots, coups fourrés, histoires adultères, etc. Fate Zero reste malgré tout plus sage sur le plan explicite (vous me comprenez) bien que patron à la barre, la mise en scène laisse bien assez entre apercevoir l'en dehors faussement caché. En cela Fate Zero, défaut que cette série peut posséder, ment sur la marchandise, sur la pochette on croit y voir le label tatanne infinie, forfait une par épisode, action sous tension, façon Taken, mais dès le premier épisode la tendance est marqué. Seul l'aveugle s'obstine à y voir une production musclé. Le mind fuck est de mise, le plan, le cadre de l'image, tout est le détail, la suggestion, la parcelle, l'intention, un personnage est présenté par son environnement, son lieu de vie, un regard, un froncement, et ces longs échanges verbaux. Ca parle, ça parle, cette anime est bavarde. Mais c'est en presque sa qualité principal, héritage de KnK, la mise en scène en prend toute son importante dans le placement de la caméra, le cadre de l'image, le lieu. C'est une pièce de tragédie que l'on regarde, et les acteurs mythologique s'en donne à corps joie, sur jouant leur rôle, et plaisir de voir la froideur, le réel des humains interagissant face à ses êtres surhumanisé par leur passion, leur principe ou leur ego.
Divertissement je le répète, car la technique est à l'œuvre, le rythme est là, aucun plan inutile, tout est dans la qualité, propre, cinématographique, de là ne peut se détacher aucun discours ? De cette série suinte un dialogue de sourd, qui martèle une réalité, usant d'artifice pour imposer ce qui ne peut être rêver à force humaine. La réponse est terrifiante de simplicité. Mais le plaisir ultime, oui ultime mes ami(e)s, je vous ai dit que je m'emballais, soyons fou, c'est que la série s'auto parodie en un personnage spectateur juge et acteur de l'action. Prenant plaisir à y participer, il décide même de bousculer un peu la trame pour la rendre plus trépidante. Généreux qu'il est, il permet la création de l'antagoniste souhaité par le spectateur. Image véritable du héros de l'histoire, celle qui devrait être, implacable et impitoyable. Les discours tracés n'en trouvent que plus de consistance. Tout cela se finit au couteau. Je suis conquis, que dis-je, convertit, mais je l'étais déjà.
Encore, et encore, on peut appeler cela dérapage, j'ai bifurqué, livré deux trois pensés sur la question, juste un passage, un pan que j'ai apprécié. Continuons à vendre la bête, car elle pèse lourd du kilos. Il y a dans cette série, aussi, un aspect de la magie rarement traité dans une fiction, la véritable sorcellerie. Des explications claires auxquels peut d'univers peut prétendre pareil cohérence, et une imagerie et effets utilisant certaines ficelles classiques mais au combien intéressante. Tout ça en lien, bien entendu, avec la tatanne, car voir un Berserker level 180 sortir un MU2A1 contre un Palouf level 200 pour compenser son manque technique, ça se voit pas tous les jours. Damned la je m'égare encore, ça m'a échappé, faut dire que ce passage reste gravé dans ma mémoire. Juste pour rappeler que dans cette série, il y a la réponse à une question qui s'est toujours posé. Fusil Sniper vs Magie, qui gagne ?
Pour ça c'est sur, ça ment pas sur une chose : la baston. Surement courte, parfois avare, mais toujours spectaculaire, épique tout ça quoi. Ca pèse niveau tatanne quoi. Ca se fout propre sur la gueule, dans des hangars, à l'épée et à la gatling, pour se finit à l'ancienne, à coup de poing et à coup de crosse ! Car y a que ça de vrai ! Merde quoi !
Fate Zero, c'est un tout. Une belle image, esthétique et travaillée, adaptation perfectionniste d'un divertissement accomplis pour spectateurs exigeant d'une qualité surfaite. Une Histoire passionnante basé sur de grands discours qui ne font qu'habiller une estampe tragique habités par des héros mythologiques dont le déroulé est déjà décidé. C'est surtout l'histoire d'un homme protégé, soutenu et élevé par des femmes qui se sont (ou/et qu'il a) toujours sacrifié pour qu'il puisse s'accomplir, exprimé totalement son ego. Blababli et bablablou quoi.
Encore de belle phrase, mais commençons comme cela a commencé. Parlons peu parlons bien.
Fate Zero est une excellente série. Par son maniérisme, sa technique impeccable, son jeu, son auto dérision, ses brefs moments d'actions, et ses joutes verbales, Fate Zero impose une œuvre intelligente, il est vrai pompeuse, mais oh combien fascinante.
Quand est ce qu'Ufotable adapte Dune ?
8.5, bonus fan attitude + 0.5