Fate/Zero - la badassitude a commencé ici

» Critique de l'anime Fate/Zero par Anon le
23 Avril 2015
Fate/Zero - Screenshot #1

Fate/Zero, ça se résume en un mot : la classe.
Mais bon, je suis là pour faire une critique, alors essayons de développer un minimum.
Fate/Zero, c'est un scénario de deux lignes qui justifie qu'une poignée de connards badass se castagnent la tronche pendant plus de vingt épisodes.
C'est soi dit en passant la préquel de Fate/Stay Night, et je vous conseille de la regarder en premier. Comme une critique de SN devrait suivre très prochainement celle-ci, j'expliquerai pourquoi dedans.
Fate/Zero, c'est des magiciens qui invoquent des esprits héroiques plus ou moins revisités, du style Arthur Pendragon, le roi héros Gilgamesh, fin bref, que du beau monde, et tout le monde essaie de choper le Saint Graal en personne, supposé exaucer les voeux. Je vous l'ai dit, c'est basique.

On va commencer par le plus simple, comme toujours : la forme.
Eh bien, c'est avec Zero que mon adoration envers les studios Ufotable commence. C'est beau. C'est superbe. Les combats vous en envoient plein la gueule dans une animation bourrée d'effets, la gestion des images de synthèses rendraient verts pas mal des animes d'aujourd'hui, les couleurs et les jeux de lumières sont très particuliers, bref, c'est beau, ça pète, ça tient bien la route, c'est badass. Le character design reconnaissable de Type-Moon n'est pas spécialement dans mes favoris, mais il est bien foutu donc je n'ai rien à lui reprocher.
Les musiques sont cools aussi, surtout les génériques qui parviennent à rendre toute la dimension épique/tragique de la série.
Et dire que quand on voit Zero, on peut à peine imaginer ce que rend la même chose 3 ans plus tard...

Fate/Zero - Screenshot #2Mais bref, l'esthétique est plus qu'au rendez-vous, mais il faut bien que ça serve à quelque chose, et voici donc venus les personnages.
C'est là ce que je reproche à Zero. Entendons-nous bien, je n'ai rien contre les animes avec cent cinquante personnages, et plus y'a d'enfoirés plus j'ai mes chances d'aimer, mais dans Zero, il y a types de protagonistes : les connards badass qu'on se contente d'admirer ( Gilgameeeesh....hem ) ceux qui n'ont pas le moindre intérêt ( soit 80% du lot ) et les en-fait-gentils-et-surtout-insupportables ( hein Kiritsugu) . Avec un seul gentil intéressant ( Waver ) et un seul connard bénéficiant d'un véritable développement ( Kirei ). En clair, identification aux personnages zero, approfondissement quasi nul, et comme le supposé héros est hors champ 90% de l'anime, pas de réelle accroche.
Venons en un peu plus aux détails. Les esprits héroiques sont juste là pour la baston. Il y en a qui sont juste là pour faire les méchants ( Caster, Berserker ), ceux qui sont là pour nous assommer avec des discours insupportables sur la loyauté, l'honneur et la chevalerie ( Saber, Lancer ), ceux qui ne servent juste à rien ( Assassin, je commence à me demander si cette classe n'est pas maudite.... ) ceux qui essaient de rétablir un peu la balance charismatique des gentils ( Rider ) et ceux qui sont des enfoirés de première mais tellement badass qu'on leur pardonne tout ( Archer ). Mis à part un peu de background liés à leurs véritables identités, ils sont assez peu développés pour la plupart, en même temps, on leur demande juste d'être classes quand ils se tapent dessus.
Je suis en revanche un peu plus critique au sujet des Masters, dont on ne sait juste pour la plupart que ce sont des enfoirés prêts à tout pour obtenir leur voeu, plus ou moins détaillés. Là où ça m'énerve un peu, c'est que la majorité d'entre eux méritait un véritable traitement et restent au final assez superficiels. Kirei, par exemple, n'a de développement que parce qu'il faut justifier sa personnalité dans la suite des Fate, tandis qu'un Uryû n'est là que pour le remplissage. Ceux qui ont un impact dans la suite de la saga bénéficient d'un peu plus de détails quant à leurs vies, tandis que ceux qui sont juste là pour la guerre contée sont vites éclipsés.
Soyons clairs : le "héros" Kiritsugu, est d'un anti-charismatique affligeant. Tant qu'on se contente de le voir 0,5 secondes à l'écran pendant les trois quarts de la série, il peut sembler classe, mais dès qu'on commence à le connaitre un peu, il est juste insupportable. Quant au Servant emblématique de la série Fate, Saber, elle n'a pour elle que sa badassitude, parce que sinon elle est assez chiante, mais certains événements ( notamment la rencontre entre les trois rois, un passage vraiment excellent de la série ) pourraient présager une évolution intéressante chez le personnage.

Fate/Zero - Screenshot #3Le scénario réserve de petits soucis de rythme. Le premier épisode, purement d'exposition et deux fois plus long que la normale, est mortel. Je le sais, j'ai du m'y prendre à trois fois pour réussir à le finir.
De plus, ça se castagne tellement dès les premiers épisodes qu'on se demande sérieusement comment les personnages vont tenir la vingtaine, alors forcément les baisses de régime sont à prévoir. Au final, on se retrouve avec plus de discussion que de baston. Quant à la fin, eh bien la fin est un troll. Pas un mauvais troll, au contraire, un troll excellentissime, très bien fait, et j'ai sincèrement apprécié, mais c'est du troll quand même. Les scénaristes de cette série sont des sadiques.

En résumé, Fate/Zero, c'est très bien fait, c'est plutôt mature ( la plus mature des séries adaptées actuelles ) et si vous voulez des persos sans moralité qui se fightent de façon spectaculaire, vous frappez à la bonne porte. Soyez préparés à un rythme pas toujours évident et à des personnages, notammement les principaux, assez peu accrocheurs.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Anon, inscrit depuis le 28/07/2013.
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