Introduction : Summer Wars, mon frisson du dimanche. Avec ce genre d'animation préparez-vous à des sensations fortes, car ne vous y trompez pas, ici on a le sens de l'epicness, en effet au bout d'environ 30 minutes une tournure en "cyber-catastrophe" plonge le Japon dans la confusion. Une cyber-lutte acharnée pendra alors place.
Le seul espoir pour nos protagonistes sera donc d'utiliser leurs avatars ingame. La deuxième moitié de ce film nous montrera d'ailleurs des scènes de combats virtuels où sera en jeu bien plus qu'une simple "victoire"... Ça hurle de joie, ça hurle de tristesse, ça pleure, bref c'est épique.
Mais la sauce ne prend pas : Pour ma part, c'était plutôt une sensation du genre "-Euh, je suis supposé ressentir quoi, là ?".
Premièrement, je déteste qu'on me prenne délibérément pour un con, je m'explique :
-Sergent, branchez les hard-drivers auxiliaires, on va passer en économie du réflecteur !
-C'est fait ! mode sub-stellaire activé !
Ce genre de choses, ci-dessus, n'a aucun sens, mais on trouve ça cool, parce qu'on se contente d'apprécier le résultat. Oui, pourquoi pas ! J'ai rien contre. Mais à petites doses… Là c'est tout le long du film et même jusqu'au dénouement final qu'on voit notre protagoniste dans son délire personnel de mathématicien à griffonner ses formules dans son coin, tel un Kira inscrivant des noms dans son Death Note.
Puis, sans même avoir des connaissances hors norme en informatique, on sait qu'un mot de passe ne se crack pas simplement par des "calculs"...
...m'enfin, c'est pour l'scénario, comprenez...
Même problème avec le monde parallèle, il est tout blanc avec deux baleines qui se courent après, on ne sait pas trop pourquoi, mais bon... Au fil du visionnage on s'aperçoit que ce monde n'a pas de règles définies, ou expliquées en tout cas. En fait, on pourrait nous faire avaler n'importe quoi, ou nous surprendre de n'importe quelle manière, de toute façon on ne pige strictement rien des tenants et des aboutissants de ce monde complètement WTF et artificiellement complet.
Dans le genre "on s'en tape de la crédibilité du scénario" vient aussi le fait que Kenji, Ikezawa, et Wabisuke (le créateur de la love machine) -soit dit en passant- les 3 personnages clefs, donc indispensables à la victoire, soient tous réunis dans le même domicile, et cela, bien entendu, par un pur hasard !
...m'enfin, c'est pour l'scénario, comprenez...
En conclusion : Summer Wars n'a pas réussi à me convaincre pour cause d'un scénario au demeurant bancal et par conséquent peu crédible. En revanche la distraction, je dois l'avouer, était là. On se prête vite à cette ambiance familiale des plus touchantes. Et pour peu de fermer les yeux sur certains gros points noirs du film, on parvient à un divertissement des plus correct. La première moitié du film était d'ailleurs un pur régal. La deuxième, par contre ... vous êtes prévenus !
Summer Wars, tu restes pour moi une expérience globalement "simple", sans réel intérêt, si ce n'est pour offrir un petit divertissement de deux heures.