Summer Wars, à croire que Hosoda Mamoru a décidé de ne pas louper une seule de ses productions. Dans la lignée du visionnage de ses autres films, c'est avec une certaine appréhension que j'ai lancé celui-ci, parce que passer après La traversée du temps n'était pas vraiment une mince affaire. Mais autant ne pas faire durer le suspens, il s'en sort très bien.
On retrouve comme à l'accoutumée le design général si particulier qui touche la totalité des oeuvres de Mamoru. Des décors pour la plupart franchement réussis où le mot couleur a pleinement sa place. On est encore loin du degré de perfection atteint par un certain autre réalisateurs, mais l'ensemble se défend très bien et bénéficie de deux parties à bien distinguer. D'un côté le monde réel donc, de l'autre celui d'Oz qui est une expérience graphique à part entière avec son esthétique particulièrement pimpante, toute droit repompée du second film Digimon. Ajoutons une animation fluide et travaillée, en particulier durant les combats qui sont un bonheur pour les yeux, mais aussi bien trop courts.
Abordons maintenant le scénario, peut être le point qui a assombri mon jugement concernant ce film. Le synopsis résume bien l'ensemble, mais le problème c'est que j'ai trouvé le tout un peu trop "gros" à avaler. S'inscrivant dans un monde plausible, il est difficile de croire qu'un virus autonome peut causer autant de dommages en si peu de temps, et un ou deux rebondissements de fin, en plus d'être parfaitement identiques à ceux du film Digimon précédemment cité, sont juste ahurissants. Sans parler de la fin que j'ai trouvé très moyenne.
Seulement voilà, ce scénario, avec son fond de critique des réseaux sociaux qui prennent une place de plus en plus importante dans notre vie de tous les jours, se voit, à mes yeux, largement rattrapé par tout l'aspect familial que revêt Summer Wars. En effet, outre l'intrigue générale, est mis en scène une grande famille où chaque personnage a eu le droit à son propre caractère (pas de véritable coquille vide avec autant de personnages secondaires sur un temps si court, belle performance). Une famille avec ses soucis, mais aussi ses petites joies et qui a fini par bien m'accrocher. On évite malheuresement pas une ou deux scènes clichés mais rien de bien grave je vous rassure de suite. Quant aux deux personnages principaux, Kenji est le type même de gars avec qui je peux me lier de sympathie, et Natsuki le type même de filles que j'ai envie de connaître (hem).
Toute la catgéorie sonore du film a bénéficié d'un travail plus qu'appréciable. Pas de voix lourdingues, mais des doubleurs assez naturels, des petits effets qui donnent un peu plus vie aux décors et aux personnages en général. Mais aussi et surtout une bande originale de qualité où bien des types de sonorités s'enchaînent, entre l'envolée épique, les musiques tribales et les passages "happy", le compositeur s'en sort avec les honneurs et aucun blanc n'est à noter.
En conclusion, pas grand chose à redire si ce n'est que Summer Wars fait partie de ces films récents à voir impérativement. Graphisme, personnages et musiques de qualité, seul un scénario un peu WTFesque à mon goût vient ternir un tableau déjà bien entamé de bons points. Une bon moment passé, à vous de vous faire une idée dès à présent.