Critique de l'anime Fate Stay Night

Fate Stay Night fait parmi des grosses productions de l'année 2005/2006. Gros moyens grosse popularité, grande attente.

Alors qu'en dire?... C'est une série énervante. Enervante, car bourrée de défauts, mais doté d'idées très intéressantes.

Bon, commençons par le début. L’introduction nous présente en 3-4 épisodes la majorité de l'intrigue. Des humains sorciers, des Servants, un objectif, le graal. Tout ça sous fond d'une guerre épique ou à la fin une seule personne aura le droit d'obtenir du gobelet sacré son voeux. Alors première analyse: ça n'est pas folichon comme scénario de base, mais s'il est bien développé ça pourrait donné quelque chose de très intéressants.

Pour ce faire, il faudrait que la série nous plonge dans le méandre des différentes personnalités, un peu à l'instar du "X" de Clamp. Et là échec ! Echec flagrant ! Rarement personnages vont aussi peu évoluer mais aussi seront traités de façon si neutre. Le héros, Shirou, est le héros shonenaristique macho de base au possible («nan, je ne peut pas laisser une donzelle se battre! Je suis un homme voyons !"). C'est...lassant à la longue. Rin quant à elle et malgré les évènements survenant à la fin de la première moitié, restera sur la même longueur d'onde qu'au début, ce qui semble totalement surréaliste. Sakura ne sert à rien...

De plus certains événements dramatiques n'affecteront nullement les relations entre les protagonistes. Bref, un immense raté au niveau psychologique de la série. Il ne faut donc strictement rien en attendre.

Donc cette série va être prétexte à assister à de nombreux combats. Soit alors.

Bon à ce niveau, l'ensemble est plutôt positif. Mais à nuancer, parce que si les personnages sont animés et rapides surtout dans la première partie, l'ensemble laisse penser à un remplissage pas forcément efficace. De plus l'utilisation systématique de mouvement couleurs flash, ou de reflets sur les personnages rend le tout un peu écœurant au premier sens du terme.

Donc des combats pas mal mais sans plus.

L'autre problème sur ce point, concerne l'apparition de certains personnages utilisés dans le cadre de coup de théâtre qui doivent être spectaculaires, mais qui sont en fait ultras prévisibles. Le réalisme (si tant est que l'on puisse parler de réalisme dans Fate) en prend un coup.

Les combats animés contrastent avec l'ensemble des épisodes qui eux, sont lent. De plus, nous avons le privilège d'assister au Flash-back le plus répétitif jamais réalisé (pire que dans Noir, c'est dire !) et le plus inutile au bout du compte. Le chara design est loin d'être le plus beau que j’aie pu voir. Mais loin d'être le pire non plus. Je reste assez neutre sur ce sujet.

Concernant la musique, aucune piste n'a retenu mon attention, et l'écoute de l'OST à confirmé mon impression générale: c'est difficilement audible. Question de goût personnel je suppute.

Alors reconnaissons le, le personnage de Saber relève un peu le goût de cette série fadasse. Elle a la classe, puis elle est jolie, puis elle est forte, puis.... je dois être amoureux en fait ^^. Mais hélas elle n'échappe pas non plus à la caricature. On peut également reprocher l'utilisation de mythes européens comme soulignés par une autre critique. Parce que sans faire preuve d'anti-féminisme primaire, que le roi Arthur soit une femme, heu même en poussant l'imagination à son paroxysme, j'ai du mal à accepter cette liberté prise par les auteurs.

A noter également une présence de scènes sous entendus un peu pénible, mais heureusement très rares au final, tirées de l'origine même de la série (jeux Hentai pour ceux qui ne sont pas au courant).

Conclusion: Fate Stay Night est avant tout un divertissement. Mais un divertissement artificiel, hélas.