Je sens venir le roman, je dirais même que ça PUE le roman à plein nez ... chers lecteurs, vous avez déjà gagné mes plus sincères encouragements pour arriver, ou tout du moins essayer d'arriver tout en bas de ces (quelques) lignes. Je vais essayer de vous aider dans cette tâche en structurant un minimum mon argumentation, mais le risque qu'une délicate poésie ambiante me gagne étant très élevée (en gros je vais m'enflammer), c'est pas gagné. Plus sérieusement, je vais tâcher de ne pas spoil, j'espère que vous apprécierez le geste. Enjoy your reading !
NB : Petite introduction pour que cette critique soit parfaitement comprise
J'ai découvert l'anime il y a quelques années grâce à mon frangin, véritable fouineur sur le net, qui pour une fois a fait mouche. J'ai dû regardé les 24 épisodes en 2 soirées (alors que j'étais en classe prépa, considérez donc ceci comme un cas de force majeure), puis je les ai regardés encore et encore. Ma soif n'étant pas étanchée, toujours à l'aide de cet être admirable qui me sert de frère, je me suis procuré le jeu vidéo FSN sur PC, créé par Type Moon. Un petit passage sur le net pour la traduction, et hop j'étais paré. Je suis parvenu après des heures d'intenses lectures au bout des 3 scénarios du jeu. Je me suis ensuite empressé de revoir les animes pour donner du sens aux nombreux passages qui, malgré d'intenses visionnages, restaient pour le moins un peu flous (mais c'est quoi cette boue noire OMG ?!). Depuis, j'ai revu les animes un nombre incalculable de fois et ai même refait le jeu une seconde fois.
Tout ça pour dire que je ne peux que difficilement parler de l'anime sans parler du jeu. Je vais essayer d'en faire le panégyrique (mais c'est quoi ce gros mot ?) en restant bien centré sur les 24 épisodes, les références au jeu ne me servant qu'à étayer mon argumentation.
La bande-son énormissime : 10/10
J'en entends déjà dire : "Mais c'est quoi cette critique ?! Il commence pas la bande-son l'imbécile, c'est du n'importe quoi !" En fait, j'écris tout simplement mes impressions dans l'ordre chronologique. L'opening m'a mis une telle gifle que je m'en suis toujours pas remis. Aucune ironie : ça m'a coupé le souffle tellement c'était magnifique. Vu qu'aucun adjectif n'arrivera à qualifier à quel point c'était beau, je laisse vous plutôt une petite anecdote : j'ai repassé 3 fois l'opening avant d'accepter de finalement passer à la suite.
Rétrospectivement, sachant que cette musique est tirée du jeu, Delusion (c'est son nom) ne pouvait qu'être bien, d'ailleurs je l'ai mise sur mon MP3 en version complète depuis. De plus, d'autres des meilleurs pistes ont été reprises dans l'anime, avec par exemple Emiya pendant l'incantation à l'épisode 14 ou Sword of promised victory pour la scène sur les toits à l'épisode 12.
Incroyable mais vrai, d'excellentes musiques non présentes dans le jeu complètent la bande-son de l'anime. Je pense particulièrement au thème des rêves de Shirou, que je me surprenais à chantonner pendant mes devoirs surveillés, au grand damne de mon voisin de gauche (coucou Elie !) Cerise sur le gâteau, les voix correspondent parfaitement aux différents personnages, ce qui permet d'apprécier au mieux l'anime, et encore plus le visual novel, qui lui est muet. Vous l'aurez compris, la bande-son est d'anthologie.
Le scénario : 9,5 ++ /10
7 magiciens, accompagnés chacun d'un héros des temps passés, réincarnés sous la forme de Servants, luttent pour le seul et unique Saint-Graal, qui exaucera le souhait des vainqueurs. L'idée de base met l'eau à la bouche, avec des combats mythiques en perspective. (Avez-vous remarqué le jeu de mots ? D'ailleurs, de nombreuses références mythologiques ponctuent l'anime, ce qui permet entre autre de déterminer la véritable identité de Rider). Ce qui a fait le succès du jeu fait aussi le succès de l'anime, avec l'animation en plus : le duel de l'épisode 14 est hypnotisant.
Cependant, réduire FSN à de simples scènes de combats relève du blasphème. L'intrigue se révèle très lentement, que dis-je, se savoure très lentement : petit à petit l'identité de Saber apparaît, petit à petit l'histoire du Saint-Graal se dévoile, petit à petit on découvre les magiciens et leurs incroyables familles. Bref, pour une telle histoire, 24 épisodes ne sont pas de trop. Les personnages, bien que peu nombreux, ont chacun une personnalité très particulière et très développée, le tout étant bien entendu tiré du jeu. Shirou, le personnage principal, est on ne peut plus paradoxal : il rêve de justice mais n'est qu'un incompétent en matière de magie, au grand désespoir de Rin. Petite parenthèse à ce sujet d'ailleurs : il existe dans le visual novel 3 histoires principales, chacune tournant autour d'un des trois personnages féminins principaux (Saber, Rin et Sakura). Fate (l'histoire de Saber) sert de trame principal à l'anime.
On pourrait regretter que la boucle ne soit pas bouclée dans l'anime : les 3 intrigues principales du jeu répondent à toutes les questions, alors que certaines restent en suspend à la fin de l'épisode 24 (cf la boue noire susmentionnée). De plus, dans Fate, certains personnages ne montrent qu'une infime partie de ce qu'ils sont réellement; je tiens particulièrement à citer l'exemple d'Ilya qui est, jeu + anime compris, mon personnage préféré (talonnée de très près par ..... euh ..... tous les autres !)
Cependant, le malheur des uns fait le bonheur des autres, je parle bien entendu de la possibilité d'une autre saison d'anime sur les autres scénarios. D'ailleurs, j'attends avec impatience le long métrage tiré de l'histoire de Rin et les 2 OAV prévus dans quelques mois. Enfin, tout amateur du jeu appréciera tous les clins d'oeil fait à ce dernier. Certes parfois c'est l'oeil entier, avec des passages complets empruntés aux scénarios de Rin et de Sakura, mais au diable l'avarice, c'est tellement bon ! Si je devais citer un exemple, ce serait bien entendu le duel de l'épisode 14. "Encore lui, bon dieu, mais ça fait 3 fois qu'il en parle !" , ben oui, c'est mon épisode préféré ^^
Tout ça pour dire qu'au final, au niveau de l'intrigue, on ne reste pas sur sa faim. Ni sur la fin d'ailleurs, tout simplement sublime. (que dire de plus ?)
Mentions spéciales pour 2 scènes que j'adore : celle dans le parc avec Ilya à l'épisode 10 et celle sur le pont à l'épisode 21.
Niveau visuel, c'est bô, avec un grand O : 9,5/10
Je crois que je vais faire court, pour une fois : rien d'extraordinaire sur la qualité des images, d'ailleurs je n'ai pas le niveau pour juger des prouesses techniques des réalisateurs. On voit juste une scène numérique à l'épisode 15, mais pas de quoi s'extasier.
En revanche, je peux fièrement adresser toutes mes félicitations à l'équipe de Type-Moon pour les dessins originaux qui ont été fidèlement repris du jeu dans l'anime : Les armes et armures de Saber et d'Archer déchirent (pour ne citer qu'elles), les coupes de cheveux des personnages féminins sont parfaitement réussies (mentions spéciales pour la mèche rebelle de Saber et pour les rubans de Rin). On note aussi que les couleurs des tenues des personnages ont été choisies avec le plus grand soin : elles symbolisent à la fois le lien entre Master et Servant ainsi que leurs personnalités. Le bleu commun à Saber et à Shirou indiquent qu'ils sont tous deux de nature calme et sincère.
Enfin, même si c'est un détail, je pense que c'est tout de même à mentionner. Un jeune public appréciera le fait que les scènes érotiques que l'on rencontre dans le jeu ont disparu de l'anime. C'est du tout bon !
Conclusion
5 heures et un paquet de chocos plus tard, cette critique est finalement achevée. FSN relève du génie, mérite 3 étoiles sur le guide michelin, un Optimal à Poudlard, une recommandation RPPP à Lyon, la magnifique note à 2 chiffres qui accompagne ce pavé. En espérant que tous ceux qui l'ont lue auront envie de voir l'anime, ou de le revoir, ou de le rerevoir, ou de le .............. bref vous avez compris l'idée. Enjoy your watching !