Critique de l'anime Haré + Gû

Haré+Guu est ce qu'on pourrait appeler à juste titre un OVNI de la japanimation.

Je m'explique. Tout dans cet anime ou presque est pensé dans le but de créer quelque chose de bizarroïde mais de complètement déjanté, avec un comique absurde très présent tout le long des 26 épisodes.

Tout d'abord, le contexte : l'histoire se déroule dans une jungle, ce qui déjà est assez peu commun dans un anime, mais pas n'importe quelle jungle. En effet, cette jungle est remplie d'êtres sortis de l'imaginaire d'un cerveau sans doute très créatif : des pokutés (sorte de... en fait il vaut mieux en voir un pour comprendre ce que c'est, car je ne pense pas qu'une simple description suffise à expliquer l'existence de telles... choses), des plantes carnivores, des bêtes sauvages à l'air presque ridicule... Que du beau monde en perspective!

Mais un décor, aussi singulier soit il, ne suffit pas : il faut également des personnages hauts en couleurs!

Et pour le coup, je dois dire que le duo Haré/Guu fonctionne à merveille : entre l'une qui, avec des pouvoirs plus que bizarres, va tout faire pour pourrir la vie de l'autre, qui va peu à peu sombrer dans une paranoïa, pour notre plus grand bonheur... Ca nous promet de belles tranches de rigolades tout ça.

Ajoutez à cela que le caractère surnaturel de Guu permet de détourner le scénario vers des chemins le rendant encore plus burlesque qu'il ne l'était déjà. Un exemple? Les scénaristes ont voulu faire un épisode dans la neige... Pas facile à justifier, dans une jungle tropicale... Pas grave, avec Guu, tout devient possible, et le mieux, c'est que le spectateur admette ça sans broncher. (il faut dire qu'on s'habitue très vite aux pouvoirs de Guu : même s'il ne sont pas clairement présentés ni expliqués, on comprend rapidement qu'elle est capable de tout, ce qui la rend d'autant plus imprévisible)

Les autres personnages ne sont pas en reste puisqu'entre une mère irresponsable, un chef de village qui voue un culte aux poils de torse, un docteur pervers, et j'en passe et des meilleurs, Haré est bien entouré, et va avoir la vie dure, lui qui reste le seul être à peu près sensé dans ce monde de fous. (et encore, il pat régulièrement dans des délires tels qu'on a du mal à le suivre...)

Les créateurs de la série ont également fait attention à la présentation de leur oeuvre : le chara design et les dessins ne sont pas très détaillés, et correspondent ainsi à l'anime, puisque tout est centré sur l'humour. La bande son n'est pas particulièrement mémorable elle non plus, mais offre des musiques entrainantes, au moins aussi déjantées que le scénario. (et il n'y a qu'à voir l'opening pour le comprendre)

Une série où tu est misé sur l'aspect absurde, donc, et qui s'avère être un excellent remède à la dépression (du rire en barre, je vous dis!), même si les 5 ou 6 derniers épisodes ne valent sans doute pas le reste : il faut dire qu'une jungle urbaine, c'est beacoup moins folichon qu'une jungle exotique...

Et pour ceux qui continueraient à chipotter, je laisse ma place à Guu : "Ne te soucie pas des détails!"