En commençant à visionner cette série ma foi fort sympathique, j'avais décidé de ne pas faire de critique particulière, mais finalement, ça aurait été dommage, alors j'ai changé d'avis.
La première chose qui frappe dans cet anime, c'est sa réalisation typiquement shojo, avec une palette de couleurs assez flashantes. Au premier abord, l'animation et les graphismes semblent ainsi peu attirants, et ont tendance à décourager le spectateur, mais après quelques épisodes, le charme de la série se révèle, et l'on s'habitue peu à peu. Les musiques sont assez sympas, et collent relativement bien à l'ambiance générale. Du point de vue technique, on peut donc affirmer qu'après un premier contact assez brutal, et peu engageant, on finit par ne plus faire attention à ce problème (qui n'en est même pas un).
Parlons maintenant des personnages: Risa et Otani remplissent parfaitement leur rôle de duo comique à la "Laurel et Hardy", en nous gratifiant de mimiques faciales et de pitreries toujours hilarantes. Comme le disent leurs camarades et professeurs, on ne sait plus s'ils forment un duo comique ou un véritable couple, mais ce qui est sûr, c'est qu'il nous font rire à chaque épisode. On regrettera juste le côté un peu stupide de Otani qui nous force à attendre la moitié de la série avant qu'il ne commence à comprendre qu'il à en face de lui une camarade amoureuse.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, et même s'ils sont somme toute des plus classiques, ils interviennent toujours au bon moment, se permettant même de temps à autre une petite touche d'originalité.
Enfin, voyons le scénario: de manière générale, on peut dire que chaque épisode est une succession plus ou moins rapide de gags dotés d’un humour particulièrement bien dosé, avec en fond l'évolution des sentiments des différents personnages. C'est malheureusement sur ce dernier point que la série révèle ses lacunes: c'est long, très long, trop long, 24 épisodes pour une histoire à l'eau de rose qui avance à la vitesse d'un escargot, même si l'humour compense largement cette impression, c'est quand même trop. On ne nous épargne pas non plus les différents clichés de la romance des séries japonaise, en nous balançant régulièrement de nouveaux éléments ou personnages pour créer un effet de surprise avec un rebondissement dans le scénario, et ce jusqu'à la fin. En fait, à chaque fois que la relation entre Otani et Risa semble évoluer, il apparaît systématiquement une situation problématique qui remet les compteurs à zéro (un(e) ex, un(e) rival(e), un évènement important...), d'autant plus que nos deux tourtereaux sont loin d'être des champions pour s'avouer leur sentiments. Une ou deux fois, ça peut encore aller, mais au bout d'un moment, on dit stop.
En fait, un format plus court (12-13 épisodes) aurait mieux convenu.
Malgré tout, Lovely Complex reste une série relativement agréable, avec un humour appréciable; dommage que sa lenteur et sa longueur, de même que son graphisme (mais pour ça, tous les goûts sont dans la nature) fassent que sur la fin, on commence à s'ennuyer plus ou moins sérieusement. Sans ce problème, l'anime aurait pu gagner un point de plus, mais malgré tout, il mérite largement un bon 7/10.