Critique de l'anime Lovely Complex

» par Selty le
06 Janvier 2011
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Lovely complex : Pouah ! les œstrogènes, ça craint !

Alors c’est l’histoire d’un mec… (non, j’plaisante), C’est l’histoire d’un duo de rockmouth japonais, comiques malgré eux, dont l’un mesure moins d’1m60(lui) et l’autre plus d’1m72(elle) –non, cette fois j’déconne pas-.

Il est vrai, donc, qu’au premier abord, pour nous aspirants nippons à la recherche d’un certain esthétisme et glamour propre à nos amis les bridés, nous sommes un peu perdus.

Pour les habitués du shojo en mode héroïne-trop-belle-sexy-kawaï, on a ici un phénomène délogeant aux règles les plus classiques et encrées dans la culture manga, et c’est sous cette forme peu commune, plus axée sur le comique que l’attrait primaire de l’histoire, que cet animé débute.

Pour commencer, il faut avouer que la réalisation de l’animé est vraiment pas mal foutue ; je tenais à le noter avant tout chose, et surtout avant de commencer à cracher dans une soupe plutôt globalement bonne, mais qui pèche par certains aspects.

Commençons par aborder le sujet des personnages ; Le couple central ici est incarné par le personnage de Koizumi, jeune fille grande et peu habile avec son corps -même carrément maladroite-, attirée sentimentalement par les caricatures de beaugosse mystérieux et sensuels (ici incarné par Maity-seinseeeeeiii) ; Et d’autre part, le personnage d’Otani, jeune homme tout petit et nerveux (comme tout nain qui se respecte, l’histoire nous en est témoin), plutôt attiré par les petites femmes menues a l’aspect fragile.

Et c’est ce qui est relativement intéressant ici : les beaux restent un peu sur le pavé.

Avis donc aux garçons complexés et énervés par des personnages de shojo froids, beaux, intelligents, multifonction multi-talent, maxi-rageants ici, vous allez pouvoir vous délecter de la réussite d’un imparfait, d’un homme quoi.

Même schéma pour les demoiselles qui font une overdose de jeunes héroïnes kawaï et fragiles, car il faut avouer que notre chère Koizumi est un peu un garçon manqué.

Hormis ces deux là, on appréciera les personnages de Nobu, la meilleure amie de Koizumi, Haruka, son amoureux transi, ou encore Seiko-chan, qui apportent une belle tranche d’humour supplémentaire à l’histoire.

Second point, d’ailleurs, l’humour. L’avantage ici, c’est qu’on a pas affaire à une farandole de blagues ou gags tellement pourris qu’on se sent mal pour l’auteur en regardant – je sais pas vous, mais pour moi c’est un phénomène assez récurent-, non.

Ici, l’humour est bel et bien de la partie. Bien sûr, ne vous attendez pas à un humour fin-noir-cynique-intelligent-et caetera, mais même si il est très 1er degré, et parfois un peu gros, il ne ratte pas.

On a donc d’une part, la situation de comique inhérente au couple Koizumi-Otani, c’est a dire la différence de taille et deux caractères de cochon qui mettent du temps à percuter qu’ils s’aiment. D’autre part, un humour dans certains faciès vraiment très réussis, et qui donnent d’ailleurs lieu à des échanges de réparties vanesques plutôt franchement méchantes, ce qui m’a fait beaucoup rire.

Mais l’humour est aussi présent dans l’audio, en effet la plupart des personnages sont dotés d’une voix qui en elle-même nous fait rire, rajoutez-y un accent du kanzai quand ça s’échauffe un peu, et une voix de grand-mère mal lunée pour Nobu-chan quand on la trouve excédée et le mélange est parfait. Ou presque. Et si cela manque un petit peu d’onomatopées rigolotes a votre goût, les « Oh My God », ou encore « CHOC » vous combleront de bonheur.

En somme, vous allez rire mais ne vous attendez pas à une prise de partie radicale et novatrice dans le genre comique, on reste sobre.

Abordons maintenant le sujet du scénario, alors c’est là que le massacre commence.

Bien entendu, on est dans un animé type shojo, donc l’histoire est celle d’une fille-qui-aime un-garçon-qui-ne-sait-pas-s’il-l’aime-alors-il arrête-pas-de-lui-dire-non-mais-en-fait-si-par-ce-qu’il-est-jaloux-et-posséssif-mais-non-mais-si-et-finalement-c’est-le-big-love.

Comme on l’a dit précédemment, le petit bonus original c’est cette histoire de différence de taille qui va donner lieu a une série de situations cocasses.

Mis a part ça, rien de nouveau a l’ouest : comme d’hab le scénario prévoit une pseudo concurrence, des pseudos embûches, un pseudo come-back des exs, qui finalement, tomberont tous devant la force de leur amour (j’appellerais plutôt ça de l’acharnement, enfin bon).

À noter de l’héroïne pleure constamment. D’où le titre de ma critique : il est vrai qu’a partir de 15 ans, les jeunes bourgeons deviennent de petites fleurs fragiles qui ont du mal à gérer leurs émotions et… et bah, c’est juste relou.

En fait, je vous avoue que je me suis pas mal ennuyée durant une dizaine d’épisodes totalement inutiles, qui diluent bien trop l’histoire, et j’ai donc eu le temps de m’adonner a une succession de réflexion métaphysique (lal) concernant la notion d’amour chez les nippons.

D'ailleurs je me suis souvenue de quelques interrogations récurrentes, style : « mais qu’est ce que c’est qu’ce bordel ? », quand je suis face à une situation comme celle là, face a une totale indifférence du garçon qui ne fait envers sa dulcinée ni geste tendre, ni ne prononce mot doux, mais semble la tester, tester son amour a travers une série d’épreuve morales plutôt cruelles. (Bon ici ça reste soft, le pire ça reste quand même Itazura na Kiss, le pire shojo de toute l’histoire de l’humanité en matière de froideur.)

Terminons sur une note musicale, les deux oppening sont plutôt bons (quoique le deuxième me rappelle assez le début d’un des oppening de Bleach, -sorry, sorry-), j’avoue n’avoir pas pris le temps d’écouter l’ending, de toutes façons je suis raciste des endings.

En conclusion pas de mauvaise foi, Lovely complex est tout de même un shojo de bonne qualité, qui, sans trop innover, a l’avantage d’éviter les faux pas. Une histoire également équipée en rires et larmes, qui laissera la tendresse de côté (malheureusement), ce qui décrédibilise partiellement la relation amoureuse Koizumi-Otani.

En effet, de par cette lacune de la part d’Otani, on ne retiendra que la relation amicale aigre-douce entre les deux persos, qui convint par ce qu’elle a de drôle, (dans les disputes), mais qui n’attendrit pas.

On retiendra dans cette anime, une bonne gestion des persos secondaire, qui tiennent ici leur rôle de soutient à l’histoire, en apportant véritablement un petit quelque chose.

Sans être inoubliable, Lovely Complex n’en reste pas moins incontournable pour les amateurs de shojo délirant.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Selty, inscrit depuis le 13/08/2010.
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