J'ai toujours été sceptique face à l'attention que pouvaient générer certaines séries alors qu'elles n'avaient même pas encore débutées.
Du coup quand on commencé à parler de Puella Magi Madoka Magica en novembre derniers, j'ai essayé de rabaisser mes attentes au maximum, n'appréciant pas particulièrement le genre magical girl et redoutant d'être désappointé.
Et pourtant malgré tout mes efforts, je n'ai pu rester calme à l'idée de voir ce que pouvait donner le staff annoncé (Akiyuki Shinbo, Gen Uboroshi, Kajiura Yuki) sur un anime de ce type.
Et bien au final je n'ai pas été déçu, que du contraire...
Le scénario écrit par Gen Uboroshi (Saya No Uta, Phantom, Blassreiter) part d'un postulat plutôt classique pour le genre (une jeune fille naïve et pleine de bon sentiment se voit proposer des pouvoirs magiques de manière à lutter contre le mal), laissant présager un clone sans intérêt de Nanoha ou encore Precure.
Sauf qu'ici le but est plutôt de reprendre une bonne partie des clichés du genre pour ensuite les renverser.
Exemple: La mascotte (Kyubey) est un être vide de toute émotion (littéralement) traitant les héroïnes comme de simples pions.
Quant l'intrigue en elle-même, c'est très simple. J'ai vraiment du mal à me souvenir de la dernière fois qu'une série m'a autant intéressé.
Chaque épisode fait progresser la trame principale de telle façon que le format de 25 minutes par épisodes m'a parut bien court tout d'un coup. Et plus l'histoire avance plus le ton général va crescendo et touche à la tragédie, les personnages s'y révélant alors étonnamment attachant. Tout ça pour finalement arriver à une conclusion douce-amère très émouvante.
Niveau réalisation, je pense sincèrement qu'il s'agit ici de la meilleure série d'Akiyuki Shinbo avec Bakemonogatari. Gardant son style assez particulier mais avec cette fois-ci un rythme plus conventionnel, plus fluide. Même en la présence toujours de cadrages assez recherchés.
Mais là où l'on reconnait le plus la patte de Shinbo/SHAFT, c'est dans la direction artistique. Celle de Madoka Magica se scinde en deux parties: Premièrement, le monde normal et son architecture post-moderne/mégalomane très agréable à l'œil. Et deuxièmement, le monde des sorcières, formé de collages un poil malsain animés image par image.
Et aussi fou que cela puisse paraitre, ces deux directions se mélange plutôt bien et donnent une identité visuelle forte à l'anime (bien que le chara design soit lui assez quelconque).
En ce qui concerne l'animation, si la série est en général bien animée et possède même certaines séquences stupéfiantes, certains passages plus calmes n'ont de tout évidence pas reçu suffisamment d'attention et seront fixés lors des sorties en vidéo.
Et enfin concernant la musique, je ne vois vraiment pas quoi dire à se sujet si se n'est que Kajiura Yuki fait ici un boulot exemplaire, dépassant même le niveau atteint dans les Kara No Kyoukai.
J'ai adoré quasi chaque morceaux de l'OST, tous étant un régale à écouter et collant parfaitement à leurs scènes.
En conclusion, Puella Magi Madoka Magica est sans conteste mon anime préféré de cet hiver, et fera très certainement parti des meilleures séries de 2011. Je le conseille donc vivement.
Finalement la seul chose que je regrette c'est d'avoir été trop méfiant au début, alors que d'un autre côté je me suis laissé décevoir par des titres comme Fractale ou Gosick.
8.5