Madoka casse les codes du Magical Girl traditionnel et rose bonbon où le mignon est totalement mis en 1er plan.
Le tragique et le glauque sont deux éléments omniprésents, minutieusement mélangés dans ce qui semblerait être un univers pour petites filles. C'est ce qui m'a sans doute réellement plu car derrière le cadre très enfantin, nous avons droit à des personnages au psychique fouillé, face à des choix qui nécessitent une grande maturité. Ce qui est plutôt paradoxale pour des fillettes âgées d'une dizaines d'années.
Et c'est là que l'Anime devient intéressant car comme pour Utena, Madoka aborde un côté à la fois humain et adulte. Les personnages, c'est à dire, de très jeunes filles, sont amenées, voire obligées à faire des choix plus ou moins difficiles en fonction de la situation, alors qu'elles sont influencées par un tas de facteurs.
La fin reste magistrale et résonne comme une évidence. On ne pouvait la tourner autrement. De plus, les rebondissements sont présents. On s'attache aux personnages tout au long de l'aventure. La fin est un bon exemple de chute qui m'a laissée scotcher.
Les protagonistes, comme je l'ai évoqué, sont assez recherchés et possèdent chacun une personnalité qui leur est propre. On peut aussi dire qu'ils ont tous un rôle important à jouer dans l'histoire puisque ce sont eux qui l'érigent. De ce fait on évite les éléments superflus.
Je retiendrai Homura qui m'a énormément touchée mais aussi Madoka qui représente selon moi l'apogée de l'Anime.
Au niveau du chara, c'est très beau et fluide. Les décors sont épurés et nous gardent captifs dans un espèce de huis clos. Je n'ai vraiment rien à redire de ce côté. On s'adapte aussi très vite au design enfantin des personnages.
Enfin, pour terminer, la bande sonore est magnifique et je suis ravie d'avoir pu découvrir Kalafina par le biais de Madoka! Pour le coup j'ai hâte de voir les films!
En résumé, l'habit ne fait pas le moine. Le mignon n'est pas forcément le plus tendre ;)