Le syndrome de Kessler est un scénario envisagé en 1978 par le consultant de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) Donald J. Kessler, dans lequel le volume des débris spatiaux en orbite basse dû à la pollution spatiale atteint un seuil au-dessus duquel les objets en orbite sont fréquemment heurtés par des débris, et se brisent en plusieurs morceaux, augmentant du même coup et de façon exponentielle le nombre des débris et la probabilité des impacts. Au-delà d'un certain seuil, un tel scénario rendrait quasi impossible l'exploration spatiale et même l'utilisation des satellites artificiels pour plusieurs générations. (source Wikipedia)
Je viens de regarder une émission sur les débris spatiaux polluant de plus en plus les orbites terrestres et je me suis souvenu d'un œuvre vu il y a longtemps, et un peu différente des scénarios de l'animation habituel , l'animé "PlanetES"
Nous sommes en 2075 et les stations spatiales commerciales privés sont désormais présentes. Elle sont immenses, de la taille d'une petite ville, avec des centaines de personnels.
Une ville de 200 000 habitants existe également sur la Lune ainsi que des chantiers spatiaux, des centres de productions, des centre d'extractions d'hélium 3, etc...
Mars est déjà exploitée.
Tout se passe dans un avenir proche et les technologies montrées sont existantes, en cours de développement, ou probables.
La gravité est celle provoquée dans les partie en rotation des stations; les combinaisons spatiales sont encombrantes; les manœuvres difficiles dans l'espace; l'environnement extérieur est extrêmement hostile; etc... C'est ce que l'on appelle de la "Hard Science-Fiction"
Comme précisé dans le synopsis, les protagonistes appartiennent à une équipe "d'éboueurs de l'espace" d'une de ces stations:
Leurs missions consistent à récupérer ou désorbiter les débris ou satellites obsolètes pouvant mettre en danger les infrastructures ou lignes de transports orbitales.
Le financement est assuré par la "Fédération", une association des pays les plus riches, qui rembourse les entreprises privés des dépenses liées aux missions de récupérations de leurs équipes de nettoyeurs.
Ils sont donc considérés comme des employés de 3emes zones par les compagnies, avec un budget, du personnel, du matériels et des équipements limités au "moins coûteux possible".
Nous suivons les aventures des "bras cassés" de la section débris d'une des stations à travers le regard d'une nouvelle arrivante.
Celle-ci, rêvait d'être astronaute et débarque avec enthousiasme et naïveté dans sa nouvelle section, également appelée la "Hann section", la "demi-section" car considérée inutile et non rentable par le reste du personnel de la station.
Les personnages principaux sont attachants et font l'objet d'une véritable évolution durant la série.
Le ton de l'animé est principalement comique bien que la tragédie soit présente quand nécessaire mais sans pathos étouffant.
Le scénario ne se limite pas aux protagonistes, mais dévoile au fur et à mesure des messages sur l'environnement socio-professionnel et politique de l'univers de la série.
Sont introduit successivement, les défauts internes aux grandes structures professionnelles (codes japonais), puis la domination des nations nantis face au tiers monde dans l'exploitation des ressources spatiales, et enfin l’écoterrorisme face aux dépenses engagées pour l'exploration du système solaire en regard aux conditions de vie des populations défavorisés.
Ces sujets sont déjà d'actualité face au développement rapide du spatial ces 10 dernières années, ainsi que de la concurrence USA/Chine pour aller sur la lune, sans compter Mars.
Je considère cette série comme une petite pépite qu'il serait dommage de manquer.