Planète est pour moi un petit bijou de science fiction comme on en voit rarement dans le petit monde de la japanim', qui a su me séduire par côté roman d'anticipation.
Imaginer ce que pourraient être l'Humanité et la conquête de l'Espace d'ici quelques décennies est un thème que l'on retrouve fréquemment dans la littérature, le cinéma ou même les jeux-vidéos, mais qui curieusement fait largement défaut du côté de l'archipel nippon, les producteurs étant plus inspirés par des histoires de méchas ou de la SF plus traditionnelle. Ajoutez à cela que la plupart des épisodes abordent des problématiques parfaitement crédibles sur les problèmes posés par l'exploration spatiale (aussi bien géopolitiquement que physiquement et biologiquement), et l'on se rend compte à quel point le pari de sortir une telle série pouvait se révéler casse-gueule.
Pourtant, dès le premier épisode, j'ai accroché sans difficulté au concept de cette fine équipe composée d'employés plutôt excentriques, dont le travail consiste à récupérer les déchets flottant autour de la Terre, dans des conditions de travail plutôt précaires. J'ai trouvé le dosage entre humour, gros délires (des ninjas sur la Lune, il fallait le faire, mais mon préféré restait l'épisode avec la fumeuse sevrée pendant 2 semaines et qui finit par péter un cable) et situations plus sérieuses et dramatiques (la division entre états riches et pauvres, le thème de la mort très fréquemment abordé) très bien géré.
Mon appréciation de cet anime tient pour beaucoup aux protagonistes (qu'ils soient plutôt comiques ou charismatiques) dont les caractères variés et affirmés produisent un mélange détonnant capable de nous faire passer du rire aux larmes (et inversement) en un rien de temps.
Bien entendu en première ligne je pense au duo Tanabe/Hachimaki qui permet de découvrir le quotidien des éboueurs de l'espace sous deux angles totalement différents mais pourtant liés (le vétéran et la recrue). Même s'il est vrai que Tanabe est un peu chiante avec ses beaux discours et son regard totalement optimiste sur le monde qui l'entoure (surtout au début), je n'ai pu m’empêcher de la trouver sympathique et par moment de me dire que malgré tout elle n'avait pas tout a fait tort dans ce qu'elle dit. Hachimaki quand a lui serait plutôt dans la peau du vieux briscard solitaire (malgré son âge) qui essaie de gérer la bleusaille et ne sait pas vraiment ce qu'il souhaite faire de sa vie. Autant dire que ces 2 là se complètent à merveille et passeront vite le stade de simples collègues.
Les autres membres de la section débris ne sont pas à oublier et la plupart d'entre eux cachent quelques révélations plutôt intéressantes sur leur passé et leurs motivations.
A cela s'ajoute quelques personnages extérieurs à la section dont l'importance ira croissant au fur et mesure que le scénario se met en place et se permettront même de jouer les premiers rôles de temps en temps.
Côté réalisation, j'ai trouvé que globalement, l'ensemble était de bonne facture, avec une animation soignée, des graphismes de bonne facture et une musique plutôt bien choisie. Bref de ce point de vue, pas grand chose à dire.
Pour conclure, j'ai mis un moment avant de me lancer dans cette série mais après coup, je ne regrette pas de l'avoir conservée tout ce temps dans ma wishlist. Pour moi c'est une valeur sûre qui saura plaire à un large public: aussi bien les fans de SF que les esprits plus cartésiens ou même les amateurs d'aventures et de comédies-dramatiques.